Algérie

Le satisfecit de Baâdji



Le patron du FLN s'est félicité du fait que son parti a mené une campagne en Kabylie et surtout réussi à prendre, pour la première fois depuis l'instauration du multipartisme, l'APC de Béjaïa-ville.C'est dans la peau d'un vainqueur gonflé à bloc par le dernier succès obtenu aux élections locales du 27 novembre dernier que s'est présenté le secrétaire général du FLN, Abou El-Fadl Baâdji, devant le comité central de son parti, qui s'est réuni hier en son siège national à Hydra (Alger). "Nous saluons les résultats réalisés par le parti. C'est la deuxième victoire, après celle des législatives de juin dernier, engrangée en une année, confirmant ainsi notre statut de première force politique du pays ainsi que l'adhésion du peuple au choix FLN", s'est-il félicité lors d'un point de presse.
Selon les résultats définitifs donnés dernièrement par le président de l'Anie, Mohamed Charfi, le FLN a eu 1,8 million de voix sur les 6,3 millions exprimées, soit 28,31%. "Malgré les problèmes, les obstacles et les tentatives visant la stabilité du parti, nous avons gagné le pari. Sans ces écueils, les résultats auraient été meilleurs", savoure Baâdji, non sans préciser que ces résultats ont été obtenus dans un scrutin géré par un organisme "neutre et indépendant", à savoir l'Anie. Sur sa lancée, le patron du FLN s'est aussi félicité du fait que son parti a mené une campagne en Kabylie et surtout réussi à prendre, pour la première fois depuis l'instauration du multipartisme, l'APC de Béjaïa-ville mais aussi celle de Kherrata.
Tout comme il a porté au pinacle une autre belle performance du parti, à savoir la désignation, pour la première fois, d'une femme élue FLN à la tête de l'APW d'Alger, mais aussi l'intronisation de deux jeunes trentenaires du parti à la tête des APW de Sétif et de Blida. "Cette percée des jeunes militants du parti consacre notre volonté de passer le flambeau à la nouvelle génération de militants, conformément à notre mot d'ordre", se réjouit-il, avec un tantinet de fierté, avant de préciser que son parti est arrivé en tête de 23 APW, soit 38%, alors que son poursuivant immédiat n'en a gagné que 12.
Fort de ces résultats, le secrétaire général de la première force politique du pays a appelé à la révision non seulement de la loi électorale, mais aussi des codes communal et de wilaya. "Il n'est pas normal que le parti arrivé en tête et auquel la majorité des citoyens a accordé sa confiance ne soit pas à la tête de l'APC. Comment se fait-il qu'un perdant se lie avec un autre perdant et réussisse à prendre une commune '", s'est-il interrogé. "On a vu des choses amorales et des élus faire des alliances sur la base de leurs seuls intérêts au détriment de ceux de la population. Cette situation mènera inévitablement au blocage des assemblées", a-t-il prévenu, jugeant que l'ancien code était plus démocratique et surtout plus respectueux de la volonté populaire. Interrogé sur la possibilité de voir des militants élus sur des listes indépendantes, voire sous les couleurs d'autres partis, rejoindre le giron du FLN, M. Baâdji n'a pas écarté cette éventualité au motif que des injustices ont pu avoir lieu dans certaines communes ou wilayas et que la direction qu'il dirige depuis un an et demi à peine n'a pas eu le temps de renouveler les mouhafadhas.
"On va les étudier au cas par cas. Si certains militants élus sous d'autres couleurs que celles de notre parti ont subi des injustices, ce n'est pas un problème : on leur ouvrira les portes", a-t-il dit, non sans annoncer des changements à la tête des mouhafadhas telle celle de Sidi Bel-Abbès qui n'a pas réalisé de résultats probants. Quid de la date de la tenue du congrès du parti ' S'il n'a avancé aucune date, M. Baâdji a assuré que la commission de préparation du congrès sera installée dès février de l'année prochaine, soit peu après les sénatoriales. Sera-t-il candidat ' Il a préféré botter en touche, en lâchant un simple "Ki izid nsemih Bouzid (chaque chose en son temps)".
Sur le plan régional, le secrétaire général du FLN a salué la "clairvoyance" du peuple marocain qui, selon lui, "s'est exprimé contre la normalisation avec l'entité sioniste" dont la présence en terre maghrébine vise, a-t-il estimé, à "porter atteinte à l'identité de la région et aux liens de fraternité entre les peuples algérien et marocain".

Arab C.


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