Algérie

Le SATEF favorable à un référendum à la base Après que 5 syndicats ont quitté la réunion avec le ministère de l'Education sur la gestion des 'uvres sociales



«Nous refusons cette manière de procéder proposée par le ministère de l'Education, l'argent des 'uvres sociales appartient aux seuls travailleurs habilités à décider, non pas aux syndicats», a expliqué hier, Boualem Amoura secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), joint par nos soins.
Reçu avant-hier au siège du ministère de l'Education, en compagnie de six autres syndicats relevant du secteur afin de discuter de la question épineuse relative à la gestion des 'uvres sociales, cinq parmi les syndicats ont claqué la porte de la réunion, contestant la proposition du département de Benbouzid qui consiste en l'élection d'une commission nationale et des commissions de wilaya.
Hormis le CNAPEST et l'UNPEF qui ont poursuivi la rencontre, le SATEF, le SNTE, la FNTE affiliée à la centrale syndicale UGTA, le SNAPEST et le SNAPAP ont quitté la salle de réunion. Selon notre interlocuteur, «il n'était pas prévu l'installation des commissions sans la consultation des intéressés, mais le chef de cabinet de Benbouzid a expliqué clairement qu'il s'agit d'une décision politique, ce que nous avons refusé dans le fond et la forme ».
Pour le SATEF, ajoute M. Amoura, la meilleure manière demeure de donner la parole à la base est l'organisation d'un référendum à travers les établissements. «Il y a une grande partie des travailleurs qui ne sont pas syndiqués, alors comment voudraient-on la négliger '», se demande-t-il. La question qui sera posée au référendum, selon lui, proposera deux solutions à savoir la gestion de l'argent des 'uvres sociales par la base au niveau des établissements, ou bien par la commission nationale et celles des wilayas.
Dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, le SATEF s'est dit « étonné que le ministère a tranché de la manière de gérer cet argent qui est le bien des travailleurs et non des syndicats, sans consulter les intéressés (es) comme promis dans sa circulaire 667 du 14/08/2011 ». Le département de Benbouzid « piétine ses propres circulaires et le décret présidentiel 303 /82, comme on change de chemises, sans se soucier de sa crédibilité «, dénonce le même syndicat, tout en se demandant que reste-t-il à l'éducation si la tutelle elle-même ne respecte pas les lois de la République '
La SATEF a toujours demandé à ne pas gérer le dossier des 'uvres sociales. En revanche, il réclame « un droit de regard de l'ensemble des syndicats autonomes de l'éducation ». Notre interlocuteur n'omettra pas à l'occasion, de tirer quelques fléchettes en direction des deux syndicats Cnapest et Unpef qui ont préféré négocier avec le ministère de tutelle, allant même jusqu'à accuser l'Unpef d'» avoir préparé déjà un président de la commission nationale ».
« Ils sont manipulés par des parties politiques connues », fustige M. Amoura qui dit avoir assumé pleinement ses déclarations. « S'il n'y avait pas et s'il n'y a pas encore aujourd'hui à boire et à manger, personne ne demanderait à les gérer », lit-on dans la déclaration à ce propos.
D'autres parts, le syndicat ne compte pas rester les bras croisés devant cette situation. « Si le ministère continue dans son entêtement à élire la commission nationale et celles des wilayas, nous allons boycotter activement ces élections d'une manière pacifique, et même aller à détruire les urnes s'il le faut », menace le secrétaire général du SATEF. Le conseil national de ce dernier se réunira incessamment, pour décider des suites à donner à cette revendication qui a fait couler beaucoup d'encre.


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