Le Satef appelle à une grève le 1er février

La situation qui prévaut dans le secteur de l'éducation à Tizi Ouzou inquiète le Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation), qui vient d'appeler à une journée de grève, renouvelable chaque semaine, suivie d'un sit-in des membres du conseil de wilaya devant la direction de l'éducation, mardi 1er février. C'est ce qu'a annoncé hier, lors d'un point de presse, le chargé de l'organique au Satef à Tizi Ouzou, Idir Ramdane, tout en expliquant que deux mois sont passés depuis la dernière réunion avec le directeur de l'éducation, et ses chefs de service, durant laquelle le Satef avait soulevé les problèmes des travailleurs des différents corps mais, malgré les engagements de solutionner les problèmes, rien n'a été encore fait. Le représentant du Satef dénoncera encore ce qu'il a qualifié de comportement "irresponsable" et "ségrégationniste" du directeur de l'éducation envers leur syndicat, en opposant un silence total aux différentes demandes de tenir des séances de travail, ignorant de ce fait, estime le Satef, les instructions du ministre de tutelle d'ouvrir les voies du dialogue avec les partenaires sociaux."Le bureau de wilaya du Satef a introduit une demande de réunion le 1er mars 2021 et il n'a daigné nous répondre que sept mois après, soit le 15 novembre 2021. Nous avons posé le problème des rappels non versés depuis des années et il s'est engagé à verser tous les rappels avant la fin de l'année passée mais sans suite", a expliqué Idir Ramdane, en relevant que lors de cette réunion il était aussi question d'assainir le bureau du cycle primaire qui vit une grande anarchie et une bureaucratie inacceptable. "Nous avons aussi discuté de déterminer légalement les missions des corps communs et des ouvriers professionnels et les dépassements que font subir certains directeurs d'établissements et certains inspecteurs aux enseignants", a-t-il encore indiqué, tout en précisant que les revendications touchent aussi le problème des logements de fonction et d'astreinte, le versement de façon régulière de la paie et de réserver une journée spéciale pour la réception des travailleurs du secteur. "Les promesses du directeur de l'éducation n'ont été que de la poudre aux yeux.
Il a fermé toutes les portes du dialogue avec nous malgré nos multiples sollicitations et il a choisi la politique de la fuite en avant", a regretté Idir Ramdane, tout en rappelant que face à ce mutisme, les membres du conseil de wilaya du Satef avaient organisé une journée de protestation le 5 janvier. "Ce jour-là, le directeur de l'éducation n'a pas daigné nous recevoir, alors qu'il avait ouvert toutes les portes et même le grand portail pour une organisation non agréée faisant fi des lois de la République", a-t-il dénoncé.
À cet effet, a expliqué l'orateur, le conseil de wilaya du Satef a décidé de revenir à la charge par une journée de grève renouvelable chaque semaine, à partir du 1er février, suivie d'un sit-in des membres du conseil devant le siège de la direction de l'éducation. "Par ces actions, nous demandons la satisfactions de toutes nos revendications, le départ de la responsable du bureau du cycle du primaire. Nous réservons les dossiers de la mauvaise gestion à la commission d'enquête ministérielle que nous avons demandé par le biais du bureau national du Satef", a conclu Idir Ramdane.


K. Tighilt