Créé en 2009 pour faire face au fléau de la mendicité et du ramassage des
personnes en détresse, le SAMU social, sous la tutelle de la direction de
l'Action sociale, peine toujours à se mettre sur rails, et ce, en raison d'un
manque flagrant de moyens matériels. Selon le directeur du service, jusqu'à
maintenant aucun véhicule n'a été affecté pour le service pour effectuer le
ramassage des SDF ou des mendiants. En guise de solution, elle utilise
l'ambulance du foyer pour personnes âgées, en attendant, semble-t-il, un
véhicule promis prochainement. Durant le mois passé, 130 personnes, dont 49
femmes et 7 enfants, ont été prises en charge par le service qui les a
orientées soit sur «Diar Erahma»
pour les SDF soit vers les associations caritatives pour les mendiants.
Notre interlocuteur précise que les personnes concernées ont été
récupérées à travers toute la ville d'Oran. Toutefois, il ouvre à ce propos une
large parenthèse pour rappeler que les conditions de séjour à «Diar Erahma» sont devenues
tellement difficiles que les pensionnaires prennent la fuite préférant les
affres de la rue. Concernant les mendiants, la même source déplore le fait que
deux ans après sa création, le service ne bénéficie d'aucun budget et n'a
d'autres alternatives que de faire appel à quelques associations de bienfaisance
ou le Croissant-Rouge algérien, pour quelques aides.
Une fois récupérés, les mendiants sont fichés et en cas de récidive, ils
sont emmenés vers la Sûreté
urbaine de la circonscription où ils ont été ramassés, qui se chargera, à son tour, de les présenter devant la justice. Parallèlement,
les équipes pluridisciplinaires mènent une enquête sociale sur la personne et
son environnement. Cependant, notre interlocuteur a laissé entendre que cette
situation est asphyxiante pour le service et que les acquis enregistrés jusqu'à
présent restent en deçà de la demande.
Selon le premier gestionnaire du service, créé rappelons-le, dans les
anciens locaux de la pouponnière d'Eckmühl, entre les objectifs assignés au
SAMU social, à sa création et la volonté de les concrétiser, il y a une
différence nette et les actuels responsables de la tutelle semblent ne pas trop
s'y intéresser alors que l'importance du SAMU réside dans sa capacité de
récupérer des personnes en détresse sociale. Mais cette mission, devait conclure
notre interlocuteur, ne peut se concrétiser qu'à travers des conditions
appropriées, des conditions qui font défaut au point où le service n'est même
pas équipé d'une ligne téléphonique, alors qu'au départ ont avait même avancé
qu'un numéro vert y serait installé.
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Posté Le : 08/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C
Source : www.lequotidien-oran.com