Algérie

Le Saip reste sceptique



Le Saip reste sceptique
Les principaux acteurs du marché national du médicament ont réagi différemment à la problématique de la pénurie évoquée par la presse ces derniers jours. Si certains opérateurs soutiennent mordicus l'existence d'une rupture de stocks de quelque 200 produits pharmaceutiques au sein des officines, d'autres, en revanche, prennent avec des pincettes cette information et demandent à y voir plus clair. C'est le cas du syndicat algérien de l'industrie pharmaceutique (Saip) qui souhaite que cette liste de 200 médicaments concernés soit rendue publique et que les pathologies pour lesquels ils sont destinés soient également identifiées. Son président, le Dr Abdelkrim Djebbar, parle d'un manque de transparence à ce propos. Selon lui, les hauts responsables du secteur ont l'épée de Damoclès au-dessus de leur tête pour réaliser des économies en cette période de crise. "Ils sont tenus de réduire certaines dépenses. Néanmoins, cela ne doit pas se faire au détriment de la santé du malade", indique le Dr Djebbar. Si rareté il y a pour 200 médicaments, affirme-t-il, le ministère de tutelle peut aisément régler le problème. Pour lui, il existe des manquements dans la gestion du secteur. Car, argue-t-il, "quand les caisses étaient pleines, on importait de tout et n'importe quoi sans tenir compte des efforts consentis par la production nationale qui contribuait à la création d'emplois et de richesses". En cette phase délicate, le Dr Djebbar appelle à une gestion solidaire de la crise. En termes plus clairs, il espère l'implication de tous les intervenants sur le marché notamment les producteurs, les importateurs, les distributeurs, les grossistes, les pharmaciens d'officines ainsi que les institutions publiques qui doivent définir une feuille de route spécifique au secteur... Comment ' Le premier responsable de ce syndicat propose d'abord au département de M. Boudiaf "d'importer utile". Plus explicite, il souhaite que les programmes des importations soient dépourvus des produits de confort. "Si l'on décide d'éliminer cette gamme de produits, l'on pourra économiser jusqu'à 30% du coût des importations", assure-t-il. La tutelle, nuance-t-il, ne doit pas lésiner sur les moyens afin d'assurer une disponibilité de médicaments surtout aux gros malades. Mieux, le remboursement de ces produits par les caisses de la Sécurité sociale doit être également systématique.B. K.


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