Les combats ont repris, ces derniers jours, au nord du Mali entre les forces gouvernementales et les rebelles touaregs de l'aile radicale de l'Alliance pour la démocratie et le changement au nord du Mali, représenté par Ibrahim Ag Bahanga.
Absent des derniers pourparlers d'Alger, il se trouvait en Libye, annonçaient certaines informations. Ag Bahanga, qui affirme se reconnaître dans les accords conclus avec la médiation algérienne, dit, paradoxalement, dans les colonnes de notre confrère El Khabar, que sa position ne saurait être que « la confrontation et la guerre ». Pour lui, ceux qui ont négocié l'accord d'Alger avec le gouvernement malien « ne sont pas représentatifs ». Les termes utilisés par le représentant de l'aile radicale de l'Alliance pour le changement au nord du Mali tendent à tuer le processus de paix dans la région. L'escalade a fait cette semaine, selon un responsable de l'armée malienne qui mène une offensive contre les rebelles touaregs, 31 morts. Et rien ne semble arrêter les affrontements tant le choix est définitivement tranché. Ag Bahanga a résolument, cela est prévisible de par son absence aux négociations d'Alger, pris l'option de la guerre comme seule alternative. Les autorités maliennes aussi en annonçant qu'« il n'y aura plus de trêve avec le groupe d'Ibrahim Bahanga, qui n'est plus dans l'accord d'Alger depuis 2006 ». Cet accord porte en fait sur l'abandon de la revendication concernant l'autonomie contre le développement de la région.Mais au-delà des tenants et aboutissants de cette reprise des affrontements entre les deux belligérants, la situation d'instabilité et d'insécurité qu'ils induisent inquiète au plus haut point. C'est la problématique de la sécurité des frontières qui se pose encore. Les efforts pour trouver une solution qui instaurerait une paix durable dans cette région et permettrait de lutter efficacement contre la contrebande et le terrorisme ' les deux maux qui semblent y faire bon ménage et qui font peser de graves menaces sur la sécurité des pays frontaliers ' donnent l'air de buter sur une incompréhension têtue. Les négociations entre les deux parties durent depuis des années déjà, mais sans avancées réelles en dépit de tous les efforts fournis sur le plan diplomatique, qui avaient abouti tout de même à un accord en bonne et due forme. Ce n'est, en tout cas, pas dans telles circonstances que le projet élaboré, l'été dernier, entre les autorités algériennes et maliennes et portant sur des patrouilles mixtes postées le long des frontières pour lutter contre les réseaux terroristes affiliés à El Qaïda et de contrebande, réussira. Il faut bien l'admettre, la reprise des hostilités entre les parties en conflits replonge les frontières dans la précarité sécuritaire. La preuve : au moment où les affrontements ont repris, on signale l'enlèvement de plusieurs touristes étrangers par des individus non identifiés. L'événement n'a pas manqué de faire naître une polémique entre le Mali et son voisin nigérien. Mais pas seulement, il renseigne que dans ce no man's land que ces pays n'arrivent à contrôler, l'on s'autorise tout, les enlèvements, l'activité terroriste et les trafics en tout genre.
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Posté Le : 26/01/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Said Rabia
Source : www.elwatan.com