Algérie

Le Safi appelle à une grève de trois jours à partir du 18 janvier



Le secteur des impôts risque une paralysie de trois jours à compter du 18 janvier. En effet, les membres du conseil national du Syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (Safi) a chargé son bureau national de déposer un préavis de grève de trois jours et de renouer avec la protestation. Mieux encore, n'ayant pas de "réponse du ministère de tutelle et de la direction générale des impôts à leurs revendications légitimes", le conseil national menace de durcir son mouvement de protestation.Cet appel à la grève de trois jours intervient après la journée de protestation organisée le 5 janvier dernier et à laquelle avaient répondu "massivement les agents du fisc à travers le pays" et ce, en dépit de "pressions et terrorisme administratif auxquels ont eu recours certaines directions et directeurs de wilaya suite à des instructions verbales de l'administration centrale en vue de faire échouer la grève", dénoncent les membres du conseil national du Safi.
D'autant que les négociations avec la direction générale des impôts (DGI) avaient abouti à une impasse, a indiqué Abdenour Khebat, représentant du Safi de Béjaïa. Dans sa déclaration, le conseil national du Safi a rappelé les réunions tenues par les représentants des fonctionnaires des impôts avec la directrice générale des impôts et ses collaborateurs en date du 13 décembre 2020, suivie trois jours plus tard d'une autre, le 16 décembre, avec le ministre des Finances, Aïmène Benabderrahmane. Le conseil national n'a pas manqué de mettre en avant le p.-v. établi par l'huissier de justice et paraphé par l'administration, représentée par la DGI et le directeur de l'administration et des moyens au niveau de la tutelle, ainsi que le partenaire social, représenté par le secrétaire général du Safi, visant la satisfaction des revendications exprimées, mais "jamais satisfaites".
Pour rappel, le Safi réclame la révision du statut particulier du fonctionnaire des impôts et du régime indemnitaire, l'amélioration des moyens de travail et de la formation afin de pouvoir accéder à des postes de responsabilité. Les fonctionnaires des impôts réclament en outre "une protection des employés des abus et pressions des organes externes", ainsi que "l'ouverture de centres d'impôts de proximité". Ils exigent, également, de sortir le secteur des impôts de la Fonction publique, ainsi que l'application immédiate de la loi organique et du système compensatoire. Ils réclament aussi la numérisation du secteur des impôts et l'extension de la qualité de police judiciaire aux employés des impôts.
Tout comme ils demandent au chef du gouvernement, qui dirige le secteur des Finances, de "se pencher sérieusement sur la situation des fonctionnaires des impôts, deuxième secteur qui alimente le budget de l'Etat après les revenus pétroliers". C'est pour cette raison d'ailleurs que leur syndicat, le Safi en l'occurrence, réclame mordicus de faire sortir le secteur du giron de la Fonction publique.


M. OUYOUGOUTE


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)