«De telles activités visent le rétablissement des traditions qui ont disparu», a affirmé Belkhadem Sidi Mohamed, membre d'Ahl diwane.
«Nous oeuvrons dans les prochaines années pour la participation de 48 wilayas dans la célébration annuelle de notre tradition ancestrale qui n'est autre que la waada de Sidi Blel», a indiqué le président de l'APC d'Oran, M.Hassam Zinedine Mohamed, qui a donné jeudi matin le coup d'envoi aux festivités. La ville d'Oran a, durant deux jours consécutifs, jeudi et vendredi, vibré sous les activités contenues dans le festival du dîwan pour lequel le coup d'envoi a été donné à partir de la place de l'Indépendance (ex-Tahtaha), la finalité principale étant de ressusciter une tradition qui porte dans ses dimensions des visions aussi bien spirituelles que thérapeutiques, le dîwan. La tradition débute par le sacrifice d'un boeuf, suivi par la grande waada à laquelle prendront part les passants et les convives. La tradition, qui revient pompeusement dès cette année, a disparu depuis 1949, des suites de la grande offensive opérée par l'Association des Oulémas musulmans, interdisant toutes les «Tariqas». Jeudi matin, plusieurs dizaines de férus des jeux et activités ancestraux affluaient vers le point de départ, abritant l'ensemble des activités du festival, la Tahtaha de Mdina Djedida.
Si les jeunes des temps actuels sont venus découvrir le chant et la musique diwan entonnés par les troupes de plusieurs wilayas de l'Ouest, les vieux, eux, ont pressé le pas pour apprécier le sacrifice et le défilé des troupes de diwan qui ont sillonné les artères de la ville. Sidi Mohammed Belkhadem, secrétaire général de l'association «Ahl el Dîwan El Wahrani» a été explicite en déclarant que «de telles activités visent dans leurs dimensions le rétablissement des traditions qui ont disparu pour les présenter aux jeunes générations». Comme il a souligné que l'association est en train de monter, avec l'APC d'Oran, un festival de trois jours avec la participation des dîwan du bassin oranais qui regroupe Tlemcen, Mostaganem, Sidi Bel Abbès et Mascara. L'association «Ahl El Dîwan El Wahrani» est connue pour avoir organisé, le 21 juin 2011, la première fête de la musique diwan à Oran après avoir participé en mai de la même année au festival du dîwan Béchar. Outre le sacrifice, les soirées de jeudi et de vendredi ont été dédiées au diwan, un genre musical aux sonorités d'origine africaine. Le diwan, ce chant totalement différent du reste des styles musicaux, porte dans ses dimensions des symboliques aussi bien thérapeutiques que spirituelles puisque durant leurs prestations, chacune des troupes met en valeur l'apport de la religion tout en louant Dieu et le Prophète (Qsssl). Une autre association, et pas des moindres, vient de souffler jeudi sa 22e année d'existence. Il s'agit de l'association Numidia. Son anniversaire a été pompeusement célébré jeudi. Cette dernière est versée dans la promotion et la recherche dans la culture amazigh. Ayant à peine goûté à la tarte, les responsables et les adhérents de l'association se sont, sur le champ, mis en conclave pour débattre de l'avenir du cadre les regroupant, Numidia. A l'issue de leur rencontre, le large programme d'action, qui a été communément tracé, a été adopté avec en premier lieu la nécessité de relancer le journal «Tafoukt», le soleil. Comme il a été adopté le principe de la célébration en grande pompe de la fête annuelle de Yennayer. L'activité culturelle s'est poursuivie jusqu'à une nuit tardive dans la ville aux deux Lions. En effet, dans la soirée de jeudi à vendredi, l'hôtel Méridien a abrité la 4e édition de l'activité annuelle intitulée «Nuit Blanche». Cette dernière est organisée par l'Institut français (ex-Ccf). Plusieurs artistes investis dans divers domaines se sont rassemblés pour donner libre cours à leurs mouvements et s'exprimer librement à travers les oeuvres qu'ils ont proposées aux noctambules et autres participants.
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Posté Le : 06/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AiT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com