Algérie

Le S.O.S. des «habitants» de la fourrière canine



Vivant un véritable calvaire, dans des conditions désastreuses, depuis plus de huit années, les sept familles habitant dans des hangars insalubres de la fourrière canine viennent de lancer un énième appel de détresse en direction du wali d'Oran, avec l'espoir d'être relogés dans le cadre de l'opération résorption de l'habitat précaire.

 Selon des représentants de ces familles, les services de la daïra ont procédé au relogement de trois familles habitant dans l'ancienne fourrière de Sidi El-Houari, alors que leurs familles attendent toujours une décision du wali ou du chef de daïra. «Pourtant, le wali a insisté à maintes reprises auprès des services concernés pour reloger nos familles et récupérer la fourrière canine», assure un père de famille.

 En quête d'un toit pouvant les abriter, les chefs de famille, employés à la commune d'Oran, se sont installés, il y a plus de huit années, dans des dépôts de la fourrière en attendant de bénéficier un jour de logements sociaux. Ce provisoire a duré des années pour les occupants des lieux et, jusqu'à présent, aucune mesure n'a été prise par les autorités locales pour les prendre en charge. Selon nos interlocuteurs, les conditions de vie sont devenues insupportables avec le manque d'hygiène et le risque de maladies qui guettent quotidiennement les enfants. «Nos enfants sont en contact permanent avec les chiens et chats errants qui sont déposés dans la fourrière pour être abattus. Outre les odeurs nauséabondes, les puces et les maladies transmissibles, nos enfants doivent supporter, chaque nuit, les aboiements des chiens», ajoute notre interlocuteur. Les conditions de vie deviennent encore plus difficiles, explique ce chef de famille, «le jour de l'abattage des chiens où nous assistons à des moments horribles et des scènes terrifiantes pour nos enfants». Ne pouvant plus continuer à vivre dans ce calvaire et dans ces hangars, les familles lancent un pressant appel pour les transférer de ces locaux qui sont devenus sources de toutes les maladies. «Nous sommes des employés de la commune et nous voulons avoir droit à un logement décent», conclut amèrement cet employé de la commune.




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