Algérie

«Le RPR n'acceptera pas autre chose que le changement»



«Le RPR n'acceptera pas autre chose que le changement»
L'Instance de consultations sur les réformes politiques a reçu hier, une délégation du Rassemblement patriotique républicain (RPR), conduite par son président, M. Merbah.
En cette quatrième journée de consultations, l'Instance a également reçu M. Abderrahmane Akif, président du Parti de la nature et du développement (PND) et dans l'après-midi, M. Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme. L'instance qui a débuté ses consultations samedi passé, a reçu plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile. Celle-ci est appelée, au terme de ces consultations prévues la fin du mois prochain, à établir un rapport final détaillé portant l'ensemble des avis et propositions émis par les participants qui sera soumis au président de la République. Suite à quoi, le chef de l'Etat instruira le gouvernement à élaborer sur cette base, les projets de loi qui seront soumis à l'Assemblée populaire nationale lors de sa session d'automne en septembre prochain. Le président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), M. Abdelkader Merbah, exprimant hier, l'ambition de son parti d'accompagner le président de la République dans le «processus de changement» annoncé dans son discours à la Nation le 15 avril dernier, M. Merbah a indiqué, que le RPR «n'acceptera pas autre chose que le changement». Propos tenus à l'issue de sa rencontre avec l'Instance de consultations politiques en précisant que son parti insiste sur le changement, convaincu qu'il est «impossible de faire du nouveau avec du vieux». Invitant l'ensemble des partenaires à aller vers un changement effectif en évitant des «solutions de bricolage». Pour le responsable du RPR «le message clair du peuple, qu'on ne doit pas trahir porte sur ses aspirations à plus de démocratie et de liberté, ainsi qu'à un pluralisme plus large dans tous les domaines». M. Merbah a noté que la participation du RPR, qui n'est pas adepte de la «politique de la chaise vide» à ces consultations, «signifie qu'il est là et qu'il est possible de s'appuyer sur lui en tant qu'opposition» pour réaliser le changement. Il a indiqué, en outre, que son parti a remis à l'Instance des propositions sur la révision de la Constitution, jugeant prématuré de parler de la révision des autres lois organiques. Il a expliqué, à ce propos, que la révision des autres lois doit intervenir après la révision de la Constitution qui constitue la loi fondamentale du pays. S'agissant du volet relatif à la révision de la loi sur l'information, M. Merbah a indiqué que son parti a évoqué les revendications des journalistes, tout en plaidant pour que leur accès aux sources d'information soit garanti. Par ailleurs, il est à noter que le RPR qui voit la révision des autres lois devant intervenir après la révision de la loi fondamentale, en l'occurrence la constitution, rejoint ainsi d'autres formations politiques sur cette question, dont le mouvement d'Aboudjerra Soltani. Par ailleurs, il est à noter que le président de la Commission nationale de développement et de promotion des droits de l'homme (CNDPDH) reçu, hier, par M. Bensalah a eu à exprimer sa grande satisfaction, sur les décisions prises par le Président de la République au dernier Conseil des ministres. Pour M. Ksentini, ces décisions prises par le Chef de l'Etat sont «essentielles et reflètent sa totale volonté d'approfondir la démocratie». S'agissant de l'abrogation de la peine de prison pour un écrit journalistique, il a soutenu au lendemain de cette décision que «c'est ce que nous avons toujours réclamé au niveau de la commission, pour le simple principe qu'un journaliste n'est pas fait pour la prison et la prison n'est pas faite pour lui». Concernant la mise en place du nouveau dispositif juridique destiné à protéger les cadres et les gestionnaires, M Ksentini a là aussi exprimé sa satisfaction, expliquant que la pénalisation «a été à l'origine de dégâts considérables depuis 40 ans puisque des milliers de cadres en ont été victimes», a-t-il indiqué au lendemain de l'annonce de cette décision. Autant de propos qui renseignent sur la teneur des consultations politiques qu'il a eues hier, avec l'Instance précitée, mettant l'accent sur les lignes directrices menant à l'approfondissement et la promotion d'un Etat de droit. Naïma B.


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