Algérie

«Le Royaume-Uni apprécie hautement la position de l'Algérie» pour apporter une solution à la crise au Mali En qualifiant l'Algérie d'acteur clé dans la région du Maghreb, Alistair Burt affirme


«Le Royaume-Uni apprécie hautement la position de l'Algérie» pour apporter une solution à la crise au Mali                                    En qualifiant l'Algérie d'acteur clé dans la région du Maghreb, Alistair Burt affirme
Photo : S. Zoheir
Par Amar Rafa
Alistair Burt, ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, qui effectue une visite de trois jours en Algérie, a qualifié l'Algérie de «partenaire précieux et d'acteur clé dans la région du Maghreb». Lors d'une conférence de presse conjointe avec Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, tenue à l'issue d'une réunion à Djenan el Mithak, le ministre d'Etat britannique a dévoilé des similitudes dans les positions des deux pays à l'égard des questions internationales, notamment de la crise au Mali, où le Royaume-Uni soutient hautement la position de l'Algérie
qui favorise un règlement négocié de la crise malienne. Les entretiens entre les deux ministres ont permis d'aborder «les relations bilatérales notamment commerciales et sécuritaires, et l'intensification des échanges de visites entre les personnalités britanniques et
algériennes, dans les deux sens», a affirmé le ministre d'Etat britannique. Il a indiqué que sa visite de trois jours en Algérie «est très appréciable pour un ministre, parce qu'elle me permet de voir beaucoup plus de choses d'un pays, qu'un ministre qui vient pour quelques heures». M. Burt a estimé que «l'Algérie se développe très rapidement mais n'est pas épargnée par quelques problèmes. C'est la raison pour laquelle, votre pays nous intéresse et, nous pensons, qu'il présente de grosses opportunités, et fait l'objet d'intérêt spécial pour notre pays». Interrogé au sujet de la position de son pays à l'égard de la crise malienne, principal sujet de discussions avec ses interlocuteurs algériens, le ministre d'Etat britannique a indiqué que «par rapport à la question du Mali, le Royaume-Uni favorise le règlement par la négociation de cette crise. Donc, nous apprécions hautement la position de l'Algérie pour apporter une solution et
participer à ces négociations difficiles, dans ce moment difficile». Il a affirmé que «l'intervention militaire est le dernier recours pour le Royaume-Uni. Nous pensons que cette crise ne peut-être réglée que par le dialogue et la discussion». S'agissant ensuite de la Libye, le ministre britannique a rappelé «qu'après la crise libyenne il y a eu une circulation importante d'armes qui ont même passé au-delà des frontières libyennes», affirmant que «bien sûr, ce n'était pas le but des pays qui ont voulu aider le peuple libyen, mais ce sont des conséquences qui n'étaient pas atténuées». Et d'ajouter que «le Royaume-Uni travaille étroitement avec les nouvelles autorités pour essayer de sécuriser ces armements, et de récupérer ces armes pour qu'elles ne soient pas utilisées à des fins auxquelles elles n'étaient pas destinées, et de les rendre au profit du gouvernement légitime libyen».Le ministre d'Etat britannique reconnaît que «cela demandera aux autorités libyennes plus de temps pour maîtriser la situation et régulariser la situation des armes», en mettant en exergue le rôle du Royaume-Uni d'apporter l'assistance technique pour régler ce problème. Concernant la victoire de Morsi en Egypte, le ministre d'Etat britannique a souligné «le processus remarquable dans ce pays», affirmant que «le principe du Royaume-Uni est que le peuple égyptien a eu la chance de s'exprimer librement à l'occasion de ces élections, et estime que le résultat de ces élections n'est que la résultante du souhait du peuple égyptien pour se faire représenter». Après avoir émis le souhait que «ces résultats seront acceptés par toutes les parties en Egypte, et tous les partis politiques en lice pour ces élections», et que cessera cette concurrence entre le Parlement et l'autorité présidentielle. Cependant, «le Royaume-Uni n'a pas de candidat favori et que son but est la construction des institutions démocratiques dans ce pays», a-t-il dit en outre. Quant à la Syrie, Alistair Burt a indiqué que «si seulement la Syrie est sur le point de connaître une transformation radicale, elle reste toujours une tragédie et les autorités font de la répression du peuple syrien», affirmant que le Royaume-Uni «soutient tous les efforts qui vont dans le sens du plan de transition de Koffi Annan et de la Ligue arabe». Le ministre d'Etat britannique a fait état d'une prochaine conférence destinée à mettre en 'uvre une transition visant à mettre fin à la violence en Syrie. Il a néanmoins estimé, «difficile de croire que l'Iran, qui a aidé militairement le régime syrien, pourrait jouer un rôle dans le règlement de la crise syrienne».
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