Algérie

Le royaume entre désarroi et provocation d'Etat Maroc



Le royaume entre désarroi et provocation d'Etat Maroc
La classe politique marocaine, accompagnée de ses relais médiatiques aux ordres, a redoublé ces derniers jours de provocations contre l'Algérie, visiblement inspirées ou autorisées au plus haut niveau du Palais royal. Un plumitif connu pour être le correspondant à Grenade des services de Yassine Mansouri, l'ami du Roi, a cru avoir mis la main sur le scoop du siècle en prêtant l'intention au Pentagone de préparer un plan d'invasion de l'Algérie. Rien que ça !
Une interprétation ridicule d'un banal accord militaire signé le 9 avril entre l'Espagne et les Etats-Unis, comme il en existe entre tous les Etats du monde, par un régime totalitaire qui rêve de soigner son image extérieure par un prétendu «chaos» chez le voisin. Cette dose de haine a augmenté depuis qu'il est apparu à l'évidence que l'Algérie est le seul pays de la région à n'avoir pas été gagnée par la gangrène des réformes politiques qui arrivent trop tard chez les pays arabes.
C'est le cas au Maroc où le Mouvement du 24 Février a inscrit sa campagne de révolte dans la durée contre une monarchie absolue. Ce pays est, en plus, plus que jamais pointé du doigt par la communauté internationale et les organisations humanitaires pour sa brutalité au Sahara occidental et les violations dont il est coupable depuis 38 ans dans ce territoire colonial. Le gouvernement marocain n'a pas digéré son lâchage par les Etats-Unis, son allié de toujours, auteurs du projet de résolution plaidant pour l'élargissement de la mission de la Minurso à la protection des droits de l'homme au Sahara occidental.
C'est pourquoi il s'autorise les rêves les plus fous, y compris une intervention militaire américaine pour «rapatrier les ressortissants américains» d'Algérie. Un «pays en guerre» dont Rabat réclame, paradoxalement, l'ouverture de sa frontière terrestre ouest. Pour le trafic d'armes au profit d'Aqmi ' Pour mieux écouler son haschisch vers l'Europe ' Pour profiter des prix de l'essence de Sonatrach ' Depuis plus d'une décennie, Rabat insiste pour la réouverture de cette frontière au point d'en faire une revendication prioritaire de son action extérieure.
L'Algérie, c'est pourtant un «ennemi potentiel», comme on l'enseigne dans les écoles militaires des Forces armées royales (FAR). Par «ennemi», les élèves officiers marocains savent qu'il s'agit de l'Algérie (commandant Mahdjoub dans «les Officiers de Sa Majesté»).
Cette animosité viscérale a conduit récemment à des dérapages dangereux dans les déclarations de responsables politiques marocains qui n'hésitent pas, cette fois, à évoquer le vieux rêve expansionniste d'un royaume dont personne ne sait où commencent et où finissent ses frontières. Ni plus ni moins que l'«annexion de Tindouf» ! Sur cette question, il faudrait peut-être demander l'avis de l'ANP.
La convoitise des richesses minières de Gara Djebilet que le gouvernement algérien a décidé d'exploiter en posant une ligne de chemin de fer vers le nord et non plus à travers le territoire voisin, a contribué au désarroi marocain.
Ce projet de coopération régionale était pourtant finalisé depuis le début des années 70, avant que le royaume alaouite n'affiche la couleur en décidant d'occuper un territoire, le Sahara occidental, placé sous la responsabilité de l'ONU et mettre la région dans une situation d'instabilité.
Ce «plus» dans la provocation et la calomnie démontre que le Maroc a quelque part perdu ses repères face à une situation politique interne désastreuse et aux pressions internationales plus fermes que jamais pour l'obliger à respecter la légalité internationale et les droits de l'homme. Face à cette campagne venimeuse qui contrarie les aspirations à la construction d'un espace maghrébin commun, le gouvernement a su garder de la hauteur en refusant de se laisser prendre au piège de la provocation d'Etat, directement ou par partis politiques et presse aux ordres interposés.


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