Les djihadistes pullulent au Maroc Les autorités marocaines ont annoncé officiellement, ce week-end, avoir encore démantelé une nouvelle «structure terroriste», dont pas moins de 62 membres ont été arrêtés. Leur groupe qui activait dans plusieurs villes et localités du royaume est présenté comme ayant des «ramifications internationales», entretenant des liens «idéologiques et financiers avec Al-Qaïda et le GSPC algérien» et était «spécialisé» dans le recrutement de volontaires au profit de l’Irak. Depuis l’été dernier, il s’agit du deuxième groupe important d’islamistes démantelé, après celui qui s’est donné pour nom «Ansar El-Mehdi» dirigé par Hassan Khattab et qui était sur le point de lancer le «djihad» au Maroc à partir du Nord-est du pays. Et depuis, ce qui constitue désormais une date repère au Maroc, c’est-à-dire les attentats de mai 2003 de Casablanca, les autorités du pays reconnaissent avoir arrêté quelque 3.000 individus impliqués à un degré ou un autre à la question du terrorisme et faisant partie d’une bonne cinquantaine de cellules dont certaines ont des liens avérés avec Al-Qaïda. Et quand on sait que l’explosion du terrorisme au Maroc en cette année 2003 a coïncidé avec l’émergence des réseaux ‘qaïdistes’ en Irak et leurs attentats-suicide, le lien d’influence est évident et semble aller en se renforçant. Le groupe «Ansar El Mehdi», lui-même avait fait ses premiers pas autour de la question de la participation au «djihad» en Irak.Dans le pullulement des groupes et organisations islamistes qui se constituent au Maroc depuis 2003, les réseaux et filières liés à la «résistance irakienne» et au recrutement de volontaires trouvent de plus en plus un terreau fertile et fécond. Les kamikazes marocains présents en Irak sont devenus une réalité. Vers la fin de l’année 2006, plus précisément à partir du mois d’octobre, il s’est avéré qu’un groupe de «volontaires», originaires d’un même quartier de la ville de Tétouan, avait fait parler de lui dans des attentats-suicide à Baghdad. Et le démantèlement annoncé ce week-end de ce nouveau groupe qui œuvrait dans cette même perspective vient confirmer que la situation en Irak et l’évolution du terrorisme au Maroc semblent aller de paire. Cependant, pour le moment, la grande inconnue reste ces affirmations récurrentes de liens entre des groupes marocains et le GSPC sans qu’il y ait jamais le moindre fait palpable sur la nature des liens qui les unissent autre que l’appartenance à un même référant idéologique qui ne leur est pas spécifique mais que partagent tous les «djihadistes». L’on ne peut donc que s’interroger pourquoi chaque fois qu’apparaît un groupe au Maroc, il plane au-dessus un lien avec le GSPC sans la moindre preuve tangible. Le pullulement des «djihadistes» marocains, autant à l’intérieur de leur pays qu’au sein de réseaux à travers le monde, foisonne de manière tout à fait indépendante du GSPC. Et la floraison du premier ne peut en aucun cas se justifier par la proximité géographique du second.
Posté Le : 06/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com