Le roman "On dirait le sud" de Djamel Mati

« Les mirages réfléchissent les désirs sans jamais les offrir »

Djamel Mati, écrivain, romancier à qui l'on pourrait attribuer le titre de "philosophe", vient accompagné de M. Ferrah Abdelaziz (écrivain qui a écrit de très beaux ouvrages sur la Casbah), pour nous présenter On dirait le Sud qui est le dernier volet de la trilogie Les élucubrations d'un esprit tourmenté, une trilogie dont chaque volet est individuel, qu'on peut lire séparément mais toujours dans un esprit tourmenté. Après Sibirkafi.com et Aigre-doux voici venu le tour d'On dirait le Sud, qui nous transporte dans un voyage aux horizons pluriels, dont chaque lecteur tirera des conclusions personnelles et découvrira son propre désert.

C'est l'histoire de Zeïna, Iness et Neïl, perdus dans un désert à la recherche de soi, et qui devient l'amour absolu. Un seul repère, le point B114 où ils seront pris en otages par leurs rêves et cauchemars. Zeïna, qui se retrouve dans une cabane avec un personnage qui abuse d'elle, alors que parallèlement Neïl échoue laissant derrière lui femme et enfants et part dans le désert, accueilli par des Touaregs dans des oasis, Iness qui fit de lui son homme alors qu'elle est fiancée à son cousin, très amoureux d'elle et leur mariage était prévu dans une semaine. Iness et Neïl furent démasqués le lendemain. Iness prie pour que son cousin meure. De là commence l'histoire, est-ce que les parallèles peuvent se rencontrer ? Aux lecteurs de le découvrir.

Un long débat suivit la présentation du livre, où tout le monde a eu droit d'exposer ses intrigues et à y trouver une réponse. C'est l'ami et écrivain Ferrah Abdelaziz qui ouvre le bal : « J'estime que ses livres sont très instructifs et je voudrais le remercier pour son livre Le monde des mines. Je trouve excellent qu'un Algérien s'intéresse à cela. Lisez ses livres, ils méritent le débat philosophique ».

Un dernier mot de la part de Djamel Mati avant que le public présent ne commence à poser ses questions : « Je voudrais juste vous remercier de me faire ce beau cadeau d'anniversaire, celui d'être présents pour la présentation d'On dirait le Sud.

Un long débat, où les propos suivants revenaient souvent : « ce livre est très visuel. Il raconte une histoire, comme un scénario étalé sur 300 pages d'envoûtement, pourquoi ne pas en faire un film?» et M. Mati tout en souriant répondait : « Moi, j'imagine la scène, j'invente mes personnages ou bien je les invoque de mon passé, ce sont eux qui écrivent l'histoire et moi je la raconte ». Et d'autres questions où revient l'intrigue sur l'appellation point B114 à laquelle M. Mati répond : « Le point B114 était une rue très sombre de la Casbah, qu'on appelait la rue du diable et sa nouvelle appellation est la rue B à la porte 114. J'ai voulu évoquer mon enfance en parlant de cette rue dans laquelle je ne m'aventurais pas beaucoup et qui était un mystère pour chaque enfant ».

- A travers ce livre on parle de l'amour absolu, qui devient une évidence improbable à la fin du livre, c'est quoi l'amour pour vous M. Djamel Mati ? Il y répond très brièvement en disant : « L'amour absolu ne se vit que dans le partage ».

- On dirait le Sud pourtant, c'est bien le Sud dont vous parlez, pourquoi avez-vous choisi ce titre ? Et quel est le sud que vous exposez ? Il reprend son souffle et une réponse qui semble pour lui une évidence mais qui intrigue et impatiente le monde présent : « parce que c'est comme dans le Sud, chacun peut découvrir son propre désert, lisez-le, vous trouverez une réponse aussi évidente pour vous que pour moi. Il y aura seulement votre désert qui diffèrera du mien. Il est inutile que je vous parle du mien, à chacun son désert personnel »

Un écrivain algérien authentique qui reflète sa personnalité à travers chacun de ses ouvrages et qui expose sa sensibilité profonde, se montre à nu pour mieux faire parvenir ses sentiments, ses soucis et ses joies aux lecteurs. Bienvenue dans le monde fantastique de Djamel Mati, votre séjour dans le désert sera inoubliable.