Le roman maghrébin s'invite au CRASC

Le roman maghrébin de 1990 à nos jours ne cesse de susciter l'intérêt de nombreux professeurs algériens et étrangers. Le colloque international organisé, depuis hier, au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle d'Oran (CRASC) a été l'occasion pour parler de l'émergence d'un nouvel imaginaire et de nouvelles écritures dans le roman maghrébin de 1990 à nos jours. Organisée par le CRASC, cette rencontre de deux jours a vu la participation d'éminents universitaires algériens venus des quatre coins du pays ainsi que de l'étranger. Pour M. Abdelkader Ghellal de l'université d'Oran, le roman maghrébin de 1990 à nos jours est ambigu, car son écriture cherche à communiquer une signification, quoique celle-ci soit diluée au fil des pages. Dans ce cadre, l'intervenant a souligné que les écrivains maghrébins apportent au roman français un art de conter plus ancien, nourri de la tradition orale où se mêlent plusieurs genres. Tout en abordant le thème de l'écriture fantastique et de la représentation sociale dans le roman de Djillali Beskri, Mme Bendjelid Faouzia, universitaire, a expliqué que l'écriture se fait donc dans l'ouverture, se plie à l'aventure et s'engage dans les itinéraires les plus hasardeux. La problématique de la création et de la réception du roman d'expression amazighe a été aussi présentée par l'universitaire de Tizi-Ouzou, Mohand Akli Salhi, qui a apporté sa réflexion sur le roman amazigh, une création récente où l'intervenant a mis l'accent sur les conditions historiques, sociologiques et sociolinguistiques dans lesquelles est née cette variante linguistique de l'écriture romanesque algérienne. Notons, par ailleurs, que d'autres thèmes relatifs à la stratégie du discours féminin et à l'efficacité de la réception, l'interaction poétique et historique dans le roman, la violence dans le roman et la violence des textes ont été développés par les intervenants.