Algérie

Le rôle du patrimoine dans le développement durable en Algérie en débat



"Le patrimoine, le tourisme et les arts" était le thème retenu pour le 7e congrès international de Charm El-Cheikh (Egypte), qui s'est déroulé du 28 au 30 octobre dernier. À cette occasion, Allel Ismaïl, chercheur en patrimoine, a participé à cette édition par visioconférence avec une contribution sur le "Rôle du patrimoine dans le développement durable en Algérie, exemple : les sites Achir et Rapidum".Dans sa présentation des sites patrimoniaux, M. Allel a tenté une approche théorique sur la possibilité de faire des sites et monuments anciens de véritables piliers dans le processus d'un développement durable local et dans la mise sur pied d'une industrie touristique dans une zone des Hauts-Plateaux située à Chellalet El-Adhaoura (100 km au sud-est de Médéa).
Dans ses développements et argumentaires, l'intervenant a affirmé que les musées, les sites archéologiques, l'artisanat traditionnel dans leur diversité temporelle et spatiale peuvent être considérés comme des facteurs importants dans l'attractivité touristique, car, dira-t-il, ils permettent au visiteur de satisfaire sa curiosité dans la découverte des civilisations antérieures, de mieux comprendre les modes de vie et l'histoire des peuples anciens.
Citant les différents sites et monuments que recèle la région sud et sud-est de la wilaya, il a mis en exergue avec force détails descriptifs le site de Rapidum, situé à Djouab (75 km à l'est de Médéa), s'étendant sur 10 ha, et le site islamique de Achir (160 km au sud-est de Médéa).
C'est dans la zone de Chellalet El-Adhaoura que l'artisanat traditionnel est particulièrement réputé grâce à la dextérité des femmes dans le façonnement d'objets de la poterie, du travail de la tapisserie, des vêtements traditionnels et de la chaussure à partir du raphia, un artisanat dont la promotion favoriserait le tourisme durable.
Mais pour ce faire, il appartient aux pouvoirs publics et locaux de mener un travail de restauration des sites anciens qui existent dans la zone de Chellalet El-Adhaoura, d'élaborer leur cartographie et leur localisation sur une carte et la numérisation des données générales recueillies. Cela doit se faire, selon le conférencier, avec la réalisation de routes et d'accès menant à ces endroits, des pistes permettant au visiteur d'arriver jusqu'aux sites de son choix, et ce, sans porter atteinte à leur conservation et empêcher l'étalement urbain près de ces sites. Pour rappel, le 7e congrès international sur le patrimoine, le tourisme et les arts à Charm El-Cheikh a permis de montrer que le patrimoine constitue une forme de "discours intellectuel et une passerelle entre les peuples". Selon Pr Mohamed Zinem, président de l'association arabe de la civilisation et des arts islamiques, le patrimoine est une empreinte de l'identité et le signe d'appartenance caractérisant un peuple qui exprime son intimité et sa vision humaniste,
M. EL BEY


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