Algérie

Le rôle du parlementaire en faveur de la paix à l'ONU



Le rôle du parlementaire en faveur de la paix à l'ONU
En marge de la 67e session de l'Assemblée générale de l'ONU, et en présence de 180 parlementaires internationaux et des représentants de haut rang de l'ONU, une rencontre a été organisée les 6 et 7 décembre sur le thème «Le rôle des parlements dans la prévention des conflits, la réconciliation et la consolidation de la paix».
Une rencontre qui s'est tenue dans le cadre des efforts de l'Organisation internationale des Parlements (UIP) pour soutenir l'action des Nations unies en faveur de la paix et de la sécurité et définir le rôle des parlementaires dans la médiation dans les conflits et le processus de réconciliation. Le Parlement algérien était présent à cette rencontre, représenté par le vice-président de l'APN, Abdesselam Bouchouareb, qui a fait partager l'expérience algérienne dans la contribution au rétablissement de la paix dans le pays après plusieurs années de lutte contre le terrorisme, ainsi que la démarche algérienne pour le règlement du problème de sécurité interne. Dans son intervention, M. Bouchouareb a expliqué que face à l'insécurité qui s'était installée en Algérie au début des années 90, «le Parlement algérien avait très tôt intégré l'impératif de retour à la paix comme un processus auquel il devait prendre part, en appuyant toute initiative gouvernementale à même d'y mener». A cet effet, il a rappelé que l'institution parlementaire algérienne «avait approuvé, avec la célérité voulue, la loi portant concorde civile, de même qu'elle avait approuvé, sous forme d'ordonnance, la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale». Par ailleurs, les parlementaires algériens «ont activement 'uvré à l'explication des détails des lois de la concorde et de la réconciliation nationale auprès de leurs électeurs afin d'en faciliter et baliser la compréhension à la veille des référendums que le président de la République avait soumis au peuple pour le consulter sur ces questions», a-t-il poursuivi. Evoquant la tendance de certaines parties à attribuer l'origine de ce qui s'était passé en Algérie à un contentieux électoral, M. Bouchouareb a tenu à préciser qu'il s'agissait «d'un problème plus profond qui était celui d'une divergence fondamentale sur le projet de société». Il a soutenu que le processus de retour à la paix en Algérie est passé par plusieurs étapes et a connu une prise en charge sur les plans politique, social et économique. Ainsi, outre les questions de réconciliation nationale et de rétablissement de la sécurité, des réformes institutionnelles ont été entreprises qui ont concerné, entre autres, la justice et les corps constitués, la Constitution et le code électoral. Pour ce qui est de la promotion de l'égalité des sexes, il a souligné que l'effort fourni en la matière est en grande partie tributaire «d'une volonté politique qui dépasse de loin les aspirations sociétales portées par la majorité», rappelant qu'aux dernières législatives et avec le système de parité, pas moins de 141 femmes, soit plus du tiers, siègent au sein de l'APN. Il a aussi indiqué que les dernières législatives, précédées par un processus d'ouverture politique ayant permis l'avènement d'une quarantaine de nouvelles formations politiques, «ont favorisé une très large représentativité parlementaire, cela même si les formations traditionnelles sont demeurées dominantes du fait de leur large audience populaire». Mais «cela n'empêche pas la voix des plus petites minorités de se faire entendre et d'avoir des échos au sein d'un Parlement qui a atteint un niveau de pluralité jamais égalé auparavant», a-t-il fait savoir. Revenant sur la question sécuritaire, M. Bouchouareb a relevé que s'il est impératif de combattre le terrorisme sur le terrain militaire et d'y faire face sur le plan sécuritaire, «il faudrait aussi créer les conditions sociales et politiques qui empêchent les terroristes de recruter dans les rangs de la jeunesse». «En se posant cette question, l'Algérie s'est automatiquement mise dans une posture globale de sécurité», a-t-il affirmé. «Plus vous échouez sur le plan social et économique, plus il est facile pour les terroristes de déplacer la problématique vers le champ idéologique, lui conférant une dimension religieuse, parfois même divine», a-t-il averti. Il est à souligner que cette rencontre ONU-UIP a été couronnée par l'adoption de plusieurs recommandations qui ont retenu une grande partie de l'expérience algérienne présentée lors de cette session.


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