Le rôle du mouvement associatif

Interrogation - Quel rôle doivent jouer les associations dans le développement socio-économique de la wilaya d'Alger '
Telle est la question à laquelle ont tenté de répondre les participants à la rencontre de concertation sur le développement local consacrée à la wilaya d'Alger. Durant cette rencontre, il a été question de l'apport de ces associations dans le développement de la wilaya d'Alger. Ainsi, le président de l'association culturelle Al Mandassia a expliqué qu'à travers son association, il essaye d'«absorber le vide culturel chez les jeunes Algérois».
«Notre mission est donc la promotion et la vulgarisation de la musique andalouse, qui est un patrimoine national. Outre son aspect culturel, notre association vient en aide aux jeunes qui ont des difficultés. Nous essayons de les orienter et de les aider à trouver un travail ou une occupation pour ne pas qu'ils sombrent dans la délinquance», nous a-t-il expliqué. «Mais pour pouvoir travailler, il nous faut au moins un siège, ce qu'on n'a pas pour le moment», a-t-il ajouté.
De son côté, Salim Aggar, président de l'Association des réalisateurs algériens indépendants, À nous les écrans, estime qu'il est important de créer plus d'espaces culturels et accorder un grand intérêt à la culture. La culture dans notre pays est, selon M. Aggar, reléguée au dernier plan, bien que le public soit grandement assoiffé. Il estime que les centres culturels «doivent retrouver leur vocation de détecteurs de talents à travers des compétitions et des festivals».
Le président de l'Association des réalisateurs algériens indépendants a insisté sur la nécessité de renforcer l'implication des associations dans le développement «Il est indispensable de débarrasser la société civile des opportunistes qui ne pensent qu'à l'argent des subventions et n'activent que lors des rendez-vous électoraux», a-t-il déclaré. L'assainissement des rangs du mouvement associatif algérois ne peut se faire sans garantir une traçabilité des subventions accordées par l'Etat aux associations et le contrôle des résultats réalisés par ces dernières, estime M. Aggar.
Abordant le rôle que doivent jouer les associations dans le développement de la capitale, la présidente d'une autre association a estimé que les pouvoirs publics doivent «faire confiance» au mouvement associatif par la mise en place d'une réglementation qui encourage l'initiative. Dans ce sens, elle n'a pas manqué de saluer la qualité des actions menées par certaines associations, notamment dans certains domaines tels que la prise en charge des femmes et des enfants nécessiteux.
De son côté, Mustapha Kouici, ancien joueur de la sélection nationale de football et du CR Bélouizdad, estime qu'il faudrait encourager les associations spécialisées. Car, a-t-il dit, c'est ainsi qu'on va «lutter contre les fléaux sociaux tels que la drogue et la violence qui menacent notamment les jeunes».
Il faut noter que la wilaya d'Alger compte 7 159 associations agréées. Le mouvement associatif de la wilaya d'Alger est composé notamment de 1 669 comités de quartiers, 166 associations professionnelles, 567 associations religieuses, 1 820 sportives, 611 culturelles, 873 associations de parents d'élèves, 105 scientifiques, 135 associations environnementales et 126 associations de handicapés.