Le rôle des émigrés dans la flambée des prix

Généralement c'est à l'approche de la saison estivale, synonyme de vacances et de la venue de nos concitoyens établis à l'étranger, notamment en France, que les prix des véhicules d'occasions prennent leur envol.
Ils sont parfois augmentés de 20 à 30%. «Les émigrés sont pour beaucoup dans la hausse des prix. En France, ils font des économies, une fois rentrés au pays, ils ne se soucient nullement des prix proposés. Chose normale sachant que sur le marché parallèle, un million d'euros est l'équivalent de presque 140 millions de centimes. A un tel taux nos émigrés peuvent se permettre même la Lune si cela leur chante», a déploré notre revendeur. Ahmed, a, dans le même ordre d'idées, noté que «beaucoup de propriétaires désirant vendre leurs véhicules attendent cette même période puisque les émigrés ne négocient que rarement les prix».
Cette situation a fait que les prix «explosent» selon l'interlocuteur. Son ami Nacer Eddine est du même avis. Il estime également que «c'est durant la période estivale que les prix des véhicules d'occasion connaissent leur envol». Et pour cause : «Quand on sait que le dinar a beaucoup moins de valeur par rapport à l'euro, nos émigrés n'ont aucune difficulté à disposer de la somme voulue pour l'achat d'une voiture qu'ils revendront, une fois les vacances terminées», a-t-il expliqué.
Faisant leur compte donc, les émigrés préfèrent acheter un véhicule une fois rentré au pays plutôt que de payer au prix fort les droits d'embarquement dans un bateau. Par ailleurs, l'achat d'une voiture à 60, 70 millions de centimes revient deux fois moins chère qu'une location à raison de 2 500 DA/jour pour une durée de trois mois ou plus.