« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de chercher la vérité et de la dire ».
La presse est l’institution non gouvernementale la plus indispensable et la plus redoutable pour la démocratie –Indispensable, car, dans des sociétés de grande taille, elle seule peut assurer la découverte et la circulation des informations, la diffusion et la confrontation des opinions, en un mot l’institution des conditions du débat public nécessaire à la formation des volontés individuelles des citoyens. Redoutable, car elle peut aussi, en déformant, sélectionnant ou escamotant ces informations et opinions, exercer une influence néfaste sur la formation de ces volontés. Cette double certitude est mise à rude épreuve aujourd’hui
Les médias jouent un rôle primordial dans la construction de l’espace public et donc dans l’établissement de conditions propices à l’expression démocratique, au bon fonctionnement des institutions publiques et des organes politiques. Dans tous les pays du monde, mais encore plus dans un pays tel que l’Algérie, les médias ont une responsabilité plus lourde mais plus noble aussi, celle d’aspirer à être un pilier de rayonnement et du débat public, qui ne peut exister sans l’implication des autorités politiques.il n y a pas de démocratie sans espace public, pas d’espace public sans une information fiable, pluraliste, partagée par tous.
La presse écrite, la radio, la télévision sont de puissants vecteurs d’influence, la pratique médiatique, marquée par l’indépendance par rapport à toutes les sortes de pouvoirs, politiques, ou économiques, mais aussi par une haute conscience des responsabilités de celui qui informe vis-à-vis de ceux qui le lisent ou l’écoutent. « Parce qu’aucun développement n’est possible sans la participation effective des masses, que cette participation ne peut s’obtenir que par les relais des moyens d’information, on peut considérer que l’information en Algérie doit assumer trois types de fonctions : sociale, politique et éducative ».
Nous sommes aujourd’hui, dans un pays en phase de reconstruction nationale qui impose aux journalistes des principes et des pratiques
Aujourd’hui nous savons que la démocratie, la liberté d’expression, le pluralisme politique sont des acquis fondamentaux pour le pays, la défense de notre exception culturelle n’est pas moins indispensable à la construction d’une nation moderne et pacifique.
Aujourd’hui, dans tous les médias Algériens auxquels nous collaborons, les défenseurs acharnés de cette Algérie nouvelle, symbole d’espoir, de rigueur, d’inventivité et de création culturelle, de modernité dans l’expression et dans la pensée, nous devons regarder notre diversité comme une force. L’atout que nous donne notre exception, c’est d’être à la fois un et pluriels.
Le monde est désormais un village, mais dans ce village l’Algérie a aussi ses relais, ses places publics, ses forums et ses médias qui circulent : n’oublions jamais que l’information n’est plus un privilège contrôlé par quelques uns. Sa fiabilité en découle.
Elle nous donne les clefs pour constituer la culture plurielle de demain, celle dans laquelle le respect des différences est le principe fondamental, car elle ne peut plus se concevoir comme assimilatrice, dans un moule unique et vers un modèle unique. Cette nouvelle ère qui s’annonce, nous invite à changer d’optique, à refaire nos classes, à défaire nos simplifications et nos idées reçues.
C’est à nous de prouver qu’il est possible de faire émerger de cette communication moderne, dans le respect de l’autre dans ses opinions, ses traditions, son histoire, ses valeurs, mais aussi ses intérêts matériels et ses attentes quotidiennes
Le droit à la liberté d’opinion et d’expression ; ce droit doit inclure la liberté d’obtenir, de recevoir et de transmettre des informations et des idées quelles qu’elles soient, sans qu’il existe de frontières.» Article 19 de la Convention internationale des droits civils et politiques. Si l’action des gouvernements avait toujours été transparente, le libre accès à l’information pour tous ne poserait alors aucun problème. Livrer une information qui ne ternit pas l’image d’un gouvernement ne soulève pas de problème. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une image négative, cela est beaucoup plus problématique. Quand l’information est embarrassante, les hommes politiques ou le corps administratif sont très souvent tentés de refuser l’accès à l’information ou du moins de le rendre difficile.
Cet environnement défavorable ne devrait pas décourager les initiatives pour un changement d’attitude permettant un accès à l’information plus libre pour le public comme pour les médias.
La plupart des journalistes reconnaissent le principe des restrictions mais demandent qu’elles ne soient pas exagérées. Ainsi, les cadres légaux et réglementaires ne devraient pas, par exemple, restreindre le droit de la presse à publier des informations supposées menacer la vie publique des personnalités officielles. Agir de la sorte représenterait une violation de la liberté de la presse.
Les libertés d’expression et d’information sont essentielles dans un pays démocratique. Il est impératif que les personnes aient accès aux informations en possession des autoritées,
Comme il est primordial que ce dernier rende des comptes à ses administrés, et que les citoyens puissent ainsi être dotés des moyens d’exercer leur droit de contrôle sur la gestion de la vie publique. S’il est effectivement nécessaire de protéger un intérêt légitime de sécurité nationale, cette protection ne doit pas se transformer en chèque en blanc pour l’Exécutif, d’où la nécessité de légiférer et de réglementer dans le respect du droit à l’accès à l’information pour tous, sur la base du respect des valeurs universelles et tenant compte des diverses expériences de par le monde.
A.BOUKELOUA « le provincial »
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Posté Le : 09/09/2014
Posté par : abdenour15
Ecrit par : A.BOUKELOUA