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Introduction La femme a constitué un élément essentiel dans la lutte de libération. Elle a assumé, aux côtés de l'homme, ses responsabilités à l'égard de la Révolution et fut ainsi un soutien puissant pour l'époux, le frère, le fils et tous les membres de la famille qui prirent les armes contre le colonialisme français. Faisant preuve d'un courage extraordinaire, elle a prouvé qu'elle constituait le second souffle pour la lutte de libération.
La femme algérienne a joué un rôle d'avant-garde à travers sa participation efficace dans la guerre de libération aussi bien dans les campagnes que dans les villes et elle a accompli son devoir patriotique aux côtés de l'homme, son frère.
2-
La femme dans les campagnes La femme rurale a réussi à constituer un élément opérationnel dans la rupture du blocus dans lequel l'armée coloniale voulait enfermer les moudjahidine. Sa contribution fut très importante à travers les tâches qu'elles accomplissaient pour les besoins de la Révolution .
3-
La femme dans les villes Si la femme rurale a supporté les charges de la Révolution dans les montagnes, les villages et les hameaux, de son côté, la femme citadine a également accompli son devoir patriotique et fut d'un grand secours pour les moudjahidine, aussi bien les fidayine que les moussebiline à l'intérieur des villes où sont concentrés les appareils de répression policière et où s'exerce une surveillance permanente sur tout ce qui bouge. C'est pour cela que souvent elle prit la place de son frère le fidaï dans de nombreuses missions complexes et dangereuses.
4-
Les responsabilités dévolues à la femme algérienne durant la Révolution L'activité de la femme algérienne durant la Révolution a pris différentes formes notamment :
- les militantes dans l'organisation civile du Front de Libération Nationale qui sont celles auxquelles furent confiées des responsabilités dans les commissions politiques et administratives, ou bien en tant que fidaiyate ou collectrices de fonds.
- Les militantes militaires qui sont les femmes rattachées à l'Armée de Libération Nationale qui ne représentant qu'un faible pourcentage et dont les missions essentielles furent les soins infirmiers, l'assistance ou la cuisine.
Aussi bien dans les campagnes que dans les villes, la femme fut aussi bien combattante, militante, fidaïa ou moussebila. La diversification de ses missions a amené l'adversaire français à prendre conscience de son importance pour la Révolution et dans la société algérienne.
Elle fut donc exposée à différentes formes de répression et de torture. L'administration coloniale avait réservé des prisons spéciales pour la femme algérienne afin de minimiser l'importance de la Révolution et briser l'édifice social basé essentiellement sur la femme. Cependant, elle ne réussit pas à le faire et le résultat fut que de nombreuses femmes tombèrent au champ d'honneur , à l'instar de Hassiba Ben Bouali , Malika Gaïd et Meriem Bouattoura.
Les lourdes responsabilités et les missions importantes dévolues à la femme algérienne durant la lutte de libération l'amenèrent à quitter les rôles secondaires pour des rôles plus essentiels dont les moudjahidine avaient le plus grand besoin, et ce en dépit des difficultés auxquelles elle fut confrontée en tant que femme.
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Les prisons réservées à la femme algérienne Les prisons que ce fut en Algérie ou à l'extérieur ne furent pas l'apanage des hommes uniquement mais elles ont également inclus les femmes. Malgré cela, les prisons réservées aux femmes algériennes étaient terriblement dangereuses car il est difficile pour la femme de supporter les conditions d'incarcération.
Il convient de noter que le nombre d'algériennes détenues a atteint 16% en 1956 , proportion qui ne cessa pas d'augmenter.
6- Incidences négatives des souffrances endurées parla femme algérienne
Les souffrances de la femme suite à la répression et la détention ont laissé un ensemble de séquelles profondes et il n'est guère possible de mesurer la situation dramatique qu'elles ont entraînée. La femme a en effet souffert des opérations de ratissage dans les villages , les hameaux et même les villes ; ce qui a fait naître en elle une angoisse terrible dont les effets persistent à ce jour.
Certaines parmi elles furent emprisonnées, torturées et détenues et de tels souvenirs douloureux resteront ancrés dans la mémoire des survivantes , se répercutant négativement sur leur vie quotidienne après l'indépendance.
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Posté Le : 05/01/2008
Posté par : nassima-v
Source : www.1novembre54.com