Algérie

Le Roi plastique !


A l'occasion du 20e anniversaire de la création de l'AND, et lors d'une «Journée d'information», on a mis en avant l'importance d'une étude qui fournit des données et des statistiques «exactes, exhaustives et de qualité» sur les déchets, «pour exploitation par les décideurs, les chercheurs et les investisseurs, à tous les niveaux», afin de «développer une gestion intégrée et durable des déchets, de garantir une transition vers l'économie circulaire, créatrice de richesses et d'emplois, d'encourager le tri sélectif et le tri à la source, et d'ouvrir des perspectives pour l'économie verte». Bien ! Par ailleurs, on a précisé que l'évaluation quantitative réalisée par l'Agence sur un échantillon de wilayas, entre 2019 et 2021, constituait un «jalon essentiel» pour l'amélioration du service public de la gestion des déchets ménagers et assimilés, car permettant d'approfondir la réflexion autour des moyens les plus efficaces en matière de traitement, d'exploitation et de valorisation des déchets sur la base d'indicateurs scientifiques et objectifs. Très bien ! A l'occasion de cette Journée d'information, les anciens directeurs généraux de l'AND, les encadreurs et les participants à la campagne nationale d'évaluation quantitative des déchets ménagers et assimilés ont été honorés.Super ! Bien que, à mon avis, on aurait dû, aussi et surtout, penser aux éboueurs communaux qui, chaque nuit et chaque aube (hivernale ou estivale) que Dieu fait, s'échinent à nettoyer, en un rythme «sisyphien», avec des moyens souvent comptés, les rues et les trottoirs des villes et villages.
Bien des chiffres ont été avancés sur le comportement des citoyens avec leur «poubelle» quotidienne et sur les efforts consentis par l'Etat et ses représentants, qu'ils soient dans un ministère ou au niveau d'une commune, mais tout cela fait-il (a-t-il fait ') vraiment avancer le «schmilblick». Pas sûr, d'autant que le discours d'espoir «environnemental», lesté de moult chiffres et autres statistiques, semble, pour les sexagénaires et plus, se répéter. Ceci dit sans nier les immenses avancées relevées ça et là, tout particulièrement lors des grandes manifestations (juste avant et pendant!) Tout dernièrement, en visite dans une ville éminemment touristique (aux portes du Sahara, et bien connue des visiteurs étrangers depuis bien longtemps), on a eu la désagréable surprise de constater, qu'en dehors du lieu d'hébergement (de très haute qualité et au management parfait) et des haltes touristiques répertoriées, l'environnement alentour est dans un état désagréable pour ne pas dire délabré. Comme si le visiteur doit obligatoirement rester enfermé dans son bus ou dans son hôtel ne sortant jamais du trajet officiellement choisi. La nature environnante, si belle, est, elle-même, jonchée de sachets en plastique.
Ce qui a mis dans une gêne extrême les guides accompagnateurs, et cela est normal, essayant de vous expliquer qu'au niveau des communes, il y a un problème de budget, qu'au niveau de l'administration du secteur du Tourisme, il y a un problème de budget etc. etc. L'éternelle rengaine tournant autour de l'argent. Toujours l'argent.
Oubliant qu'avant tout, pour le touriste algérien comme pour le touriste étranger, il y a certes l'attrait des sites mais il y a, aussi, le bon accueil dans des structures et un environnement sécurisé, mais aussi et surtout un environnement propre, sans déchets. Un environnement qui ne brutalise pas les yeux et qui éduque les enfants. Tout ceci dit, sauf si la conception du tourisme -chez le citoyen bien plus que chez l'administrateur- reste encore enfermée (volontairement ') dans une «authenticité» (mal placée) où le «geste» j'menfoutiste prend le pas.
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