Le souverain marocain a réussi à provoquer l'ire d'une grande partie du peuple marocain, en une journée symbolique, la fête du Trône, fêtée il y a quelques jours. Le roi du Maroc, qui s'est attaqué à l'Algérie dans un discours prononcé en cette occasion, a également pris deux décisions qui suscitent déjà des remous dans son pays. Alors qu'il avait refusé la grâce au jeune Islam Khoualed, âgé de 14 ans, condamné par la justice de son pays à un an de prison ferme, le roi Mohammed VI vient d'accorder une grâce royale à un Espagnol de 60 ans coupable du viol de 11 enfants âgés de 4 à 11 ans et condamné à 30 ans de prison.Une libération qualifiée de scandaleuse par de nombreux Marocains. Cette libération fait actuellement scandale au Maroc sur les réseaux sociaux où les internautes ont appelé à une marche pour hier soir. Le message a enregistré 6000 adhésions jeudi soir. Ce pédophile fait partie des 48 prisonniers espagnols détenus au Maroc et libérés par le roi marocain en réponse à une demande du souverain Juan Carlos qui avait effectué au Maroc une visite à la mi-juillet.
Au Maroc, la grâce est une prérogative du roi. Cependant, et vu l'évolution significative depuis les soulèvements qu'a connus la région en 2011 et qui avaient quelque peu touché le Maroc, les décisions du roi sont désormais ouvertement contestées dans le royaume. La décision prise par le souverain marocain de libérer ce pédophile espagnol qui a fait de nombreuses victimes parmi les enfants marocains, suscite le débat et la polémique chez la société civile marocaine dont une grande partie qualifie la grâce accordée par le roi Mohammed VI à ce pédophile de scandaleuse.
Le roi marocain, président du comité d'El Qods, a, au cours de la même occasion, décoré Malcolm Hoenlein, figure connue du lobby sioniste, qui dirige la Conférence des présidents des grandes organisations juives des Etats-Unis. Décoré à plusieurs reprises à Jérusalem pour ses actions, il est également détenteur du titre de «Defender of Jérusalem», qui récompense «les personnalités qui ont démontré leur soutien et leur engagement à l'Etat d'Israël et sa ''capitale'', Jérusalem», est-il noté. Le parti islamiste marocain au pouvoir n'a pas dénoncé cette décoration.
Au Maroc, des réactions bien que timides commencent par s'exprimer, pour dénoncer cette décoration. Ainsi, quatre groupes parlementaires, appartenant à des partis de la coalition et de l'opposition, ont pris l'initiative de déterrer un projet de loi sur la «criminalisation de la normalisation avec Israël». Rappelons qu'au cours du discours prononcé à l'occasion de la fête du Trône, le roi Mohammed VI a sévèrement critiqué l'Algérie.
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Posté Le : 02/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M A
Source : www.letempsdz.com