Le RND opposé à tout retour en arrière

C'est la très symbolique Bentalha que le Rassemblement national démocratique (RND) a choisie pour célébrer le 10e anniversaire de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. La salle omnisports se trouve à quelques mètres du lieu du massacre de triste mémoire qui a vu périr plus de 400 personnes, en cette mémorable nuit du 22 au 23 septembre 1997. "Il fut un temps où Bentalha était considérée comme une zone interdite", rappelle une des organisatrices du meeting. Le ton est donné. Dans la salle, que les organisateurs ont eu du mal à remplir, les femmes constituaient le plus gros contingent. On y croisait des députés, des membres du bureau national du RND, mais surtout les responsables de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme et celle des Patriotes.C'est Seddik Chihab, membre du bureau national et responsable du bureau de la wilaya d'Alger, qui a animé le meeting de commémoration, pour rappeler les principes de son parti qui comptait parmi ses rangs les principaux fondateurs des groupes de légitime défense. L'orateur n'a pas omis de leur rendre un vibrant hommage, ainsi qu'aux forces de sécurité qui ont permis à l'Etat de résister durant les plus durs moments de la décennie noire. Il dira que le choix de Bentalha était symbolique, pour la lutte contre le terrorisme et pour le devoir de mémoire envers les victimes de la barbarie, que ce soit à Bentalha, à Raïs, à Ouled Allel, ou ailleurs.Pour Seddik Chihab, la résistance contre le terrorisme a constitué un tournant, dans lamesure où il n'est plus question de revenir en arrière.Tout en rendant hommage au président Bouteflika "artisan de la réconciliation nationale", l'orateur saluera son dernier message dans lequel il est clairement affirmé que le pays ne retournera plus en arrière. Pour Seddik Chihab, "le flou caractérisant la scène politique nationale a poussé certains à vouloir exploiter la conjoncture en vue de rallumer le feu de la fitna et replonger le pays dans l'insécurité". Son parti fera barrage à ces gens-là, allusion à Madani Mezrag qu'il ne citera à aucun moment de son discours.Le responsable du RND saisit cette occasion pour appeler à la vigilance, estimant que les problèmes économiques conjoncturels que vit le pays pourraient être dépassés.A. B.