Le RND enclenche le débat

Cette «revendication» entre dans le cadre de la représentativité et la nécessité de revoir le nombre d'élus par nombre d'habitants d'une commune. C'est ce qui a été avancé hier lors d'une rencontre tenue avec les cadres et élus locaux à  qui on a demandé une participation active dans le débat et dans l'enrichissement de ce projet. Pour cela, une commission de suivi devait àªtre installée dès hier avec pour composante un membre issu de chacune des neuf daïras. L'exposé des motifs, distribué à  l'ensemble des élus, énumère un ensemble de contraintes vécues par les élus et qui entravent le bon fonctionnement des collectivités locales. Le texte insiste sur la nécessité de faire participer les citoyens dans la gestion des affaires et consacre l'APC comme espace d'expression démocratique, le pluralisme politique étant en voie de renforcement pour servir de paravent aux mentalités tribales et à  l'influence des groupes d'intérêt qui prennent souvent en otage les communes. Cependant, aux  insuffisances légitimes soulevées pour justifier l'élaboration d'un nouveau code communal, des préoccupations d'ordre politique ont été soulevées dans le débat qui a suivi la rencontre. «Qu'est-ce qu'il y a derrière ce projet'», s'est interrogé un élu qui propose qu'on clarifie les relations avec l'administration. «Les APC n'ont plus l'autorité ni le rôle souverain qu'elles avaient car il y a une épée de Damoclès sur leur tête avec l'intervention des daïras ou de l'administration en général», indique-t-il en expliquant que certaines situations génèrent des blocages car les élus ont peur et, selon lui, «il n y a pas plus paralysant que la peur». Les 210 articles du projet sont proposés à  la révision et les initiatives similaires à  mener à  la base seront, selon les responsables du parti, inclus dans la formation des élus et le travail de proximité car, estime-t-on à  juste titre, les partis ont un grand rôle à  jouer pour la confection d'un code qui soit conforme aux aspirations de la population.