Algérie

Le RND dit niet



Le RND, dont l'ancien secrétaire général, Ahmed Ouyahia, est emprisonné à Abadla, dans la wilaya de Béchar, s'inscrit en faux contre «la réconciliation avec les hommes d'affaires et hauts dirigeants impliqués dans la corruption». Il fustige les appels lancés par certaines partie, en vue de négocier avec les hommes d'affaires inculpés et incarcérés, pour des accusations liées à des affaires de corruption, afin de récupérer l'argent des contribuables, réparti à travers des banques ou transféré à l'étranger. «Le RND refuse toute surenchère sur cette question, liée à la dilapidation de l'argent public», a-t-il déclaré à l'ouverture des travaux de la deuxième session ordinaire du conseil national, tenue, hier, au Centre international des conférences(CIC). Pour le nouveau patron du RND, «le peuple est le seul habilité à prendre une décision en la matière». En outre, il a annoncé que «son parti ne déclinera pas l'invitation du chef de l'Etat à participer au nouveau gouvernement». Il a soutenu que «le RND, qui dispose des compétences nécessaires, sera en mesure d' élaborer des propositions de sortie de crise, notamment sur le plan économique». «Malgré la forte et solide volonté de tenir des élections législatives transparentes et crédibles, constatée chez le président de la République, des pratiques isolées et la fraude ont entaché l'opération électorale dans certaines circonscriptions et ont impacté négativement les résultats obtenus par le RND, à l'issue du scrutin des législatives anticipées», a-t-il soutenu. Les résultats obtenus à l'issue du scrutin législatif, sont qualifiés de «positifs» par le premier responsable du RND. Mais cela ne doit pas occulter «les nombreuses insuffisances» ayant caractérisé chaque étape du déroulement de l'opération électorale, à commencer par la collecte des signatures individuelles pour la participation aux élections du 12 juin dernier, en passant par l'étude et la validation des dossiers de candidatures, jusqu'à l'opération de vote, la surveillance des urnes, la proclamation des résultats et l'introduction des recours.Le RND réitère, encore une fois, sa demande de «revoir» la loi organique, relative au régime électoral, promulguée par ordonnance présidentielle, le 10 mars 2021, pour garantir transparence et crédibilité aux opérations électorales. «Cette loi comporte plusieurs lacunes», a-t-on indiqué. «Les résultats obtenus lors des dernières consultations, traduisent la confiance que les Algériens placent dans le parti, pour le représenter à l'Assemblée nationale et au gouvernement, mais aussi l'ancrage social du RND et son implantation à travers la majorité des wilayas du pays», a-t-il estimé. Tout en se réjouissant du retour du RND au-devant de la scène politique, il a rappelé «la mauvaise passe dans laquelle il s'est retrouvé, suite au Mouvement populaire du 22 février 2019». Lequel mouvement, soutient-il, « avait semé le doute parmi les dirigeants du RND, dont certains ont abandonné le parti, d'autres ont changé le fusil d'épaule, quand certains se sont carrément mués en adversaires de leur propre parti». Tout en félicitant Aïmene Benabderahmane, pour sa nomination au poste de Premier ministre, il a exprimé son soutien à la prochaine équipe gouvernementale.
Sur un autre plan, il avoue comprendre les revendications exprimées sur le front social, notamment en matière de crise d'alimentation en eau potable, les demandes de réfection et de revêtement des routes, les besoins non satisfaits en matière de santé, d'emploi...etc. Dans ce contexte, il appelle «à trouver des solutions aux problèmes posés plutôt que de se contenter uniquement de faire le diagnostic et le constat». Sur le plan économique, il a promis «de fournir des efforts dans le cadre du gouvernement, et, en tant que groupe parlementaire, pour mettre en oeuvre des réformes structurelles et élaborer les textes législatifs nécessaires pour protéger et consolider l'économie nationale».
El Bina dit «Oui»
Le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a annoncé, hier la participation de son parti au nouveau gouvernement. Dans un communiqué rendu public à l'issue de la session extraordinaire tenue hier, le conseil du parti a valorisé le dialogue politique mené par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec les élus de l'Assemblée populaire nationale et appelle à sa poursuite dans divers dossiers majeurs, soulignant qu'il ne contestera pas les décisions du Conseil constitutionnel.


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