Algérie

Le rituel de l'Aïd fait craindre le pire



En dépit du nombre d'infections par le coronavirus qui a franchi, dimanche, la barre symbolique des 478 cas dans la wilaya, la recrudescence des contaminations ne semble pas empêcher les familles d'acheter les moutons sacrificiels, quitte à s'endetter auprès des proches ou des amis. Ce qui a pour conséquence de faire craindre une hausse du nombre de cas d'infection durant la fête de l'Aïd, si l'on sait d'avance que les gestes barrières ne seront que peu respectés durant l'opération d'abattage qui, d'une manière générale, se fait en groupes ou entre plusieurs membres d'une même famille autour de la bête à immoler.Pourtant, les recommandations des autorités sanitaires insistent toutes sur l'impérative nécessité de respecter les mesures de protection afin de réduire les risques de contamination, en portant le masque de protection durant toutes les étapes du rituel, en utilisant des outils stérilisés et en évitant l'échange des outils.
D'autres recommandations allant dans le même sens sont données par la Protection civile, qui appelle à la vigilance pour éviter les accidents pouvant survenir à l'occasion de l'Aïd, notamment les cas d'incendie, d'accident de coupure ou de brûlure dont sont victimes chaque année plusieurs personnes, notamment les enfants lors de l'utilisation de couteau, de hache, de chalumeau, etc.
En effet, la Protection civile appelle "les citoyens à un maximum de prudence en raison de la dangerosité de tous ces outils". Elle demande aux citoyens de s'entourer de toutes les mesures de sécurité lors de "la manipulation des couteaux, haches et autres tabounas". Cependant, il y a lieu de nuancer les choses, car la crise sanitaire a eu raison de l'enthousiasme des familles, dont un grand nombre n'a pu acquérir le mouton faute de moyens, étant donné une conjoncture où il est devenu de plus en plus difficile de pouvoir faire face aux dépenses quotidiennes et, en même temps, arriver à épargner pour les achats de l'Aïd.
Autre catégorie ayant été touchée par la crise sanitaire et économique, celle des rémouleurs qui ne connaissent pas l'affluence habituelle à la veille de chaque célébration de la fête de l'Aïd El-Kébir, car nombre de familles n'ont pas besoin d'affûter leurs couteaux ou ustensiles tranchants qui ne sont utiles que pour la découpe des carcasses. Il en va également des commerces des autres accessoires nécessaires à la cuisson, dont une gamme variée de barbecues que les commerces proposent aux clients et tout ce qui va avec, notamment le charbon de bois, vendu dans divers emballages.

M. EL BEY


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