Algérie

«Le risque de sombrer dans la violence est réel»


«Le risque de sombrer dans la violence est réel»
Rachid Halet, candidat tête de liste FFS (Front des forces socialistes) à Tizi Ouzou a estimé, hier, que le «risque» de voir l'Algérie sombrer dans la violence est réel. «Il ne s'agit pas de propagande à des fins politiciennes ou de théories du complot intérieur ou extérieur ; nous ne devons ni sous-estimer, ni surestimer ce risque», a-t-il dit lors d'une conférence de presse animée au siège du parti.
Le conférencier fait cas de «stratégies de puissances occidentales sont à l''uvre pour redessiner les frontières et les pays» dans le monde arabe et le Maghreb. «Des mouvements populaires spontanés ou suscités naissent sous nos yeux et veulent la chute des régimes autoritaires , a-t-il poursuivi. Le pouvoir algérien, en se positionnant comme candidat au rôle de sous-traitant régional des visées occidentales, pense échapper à ces bouleversements. Rien n'indique que cela s'avérera suffisant, selon M Halet. Car, a-t-il dit encore, «tous les moyens seront utilisés pour faire plier le pays et l'Etat algérien». Pire, certaines forces dans le pouvoir et dans la société pourraient agir de connivence et servir de relais aux grandes puissances, avertit le représentant du plus vieux parti de l'opposition, le FFS de Hocine Ait Ahmed. A la question de savoir quelle stratégie à adopter durant cette campagne électorale pour convaincre l'électorat à se rendre en masse aux urnes le jour du scrutin, le conférencier a indiqué qu'«au FFS, nous voulons que cette campagne soit avant tout politique». «La participation du FFS à ces joutes électorales est de nature à bouleverser les comportements électoraux» marqués par ceux (comportements, ndlr) du boycott actif, l'abstention et la participation. Pour le conférencier, le boycott actif rencontre très peu d'adhésion et, à la limite, est vécu comme une virtualité alors que l'abstention est une option rationnellement présente dans la wilaya par, a-t-il dit, manque d'une représentation sociale réelle à cause du sentiment largement partagé de défiance de la population à l'égard des élus et surtout de l'administration et de la déligitimation de toutes les formes d'autorité». «Afin que notre pays retrouve sa cohésion et préserve ses ressources, pour rassembler les Algériens et les Algériennes autour de la conquête de leurs droits et des libertés politiques économiques et sociales dans un cadre national et par des moyens pacifiques, pour faire reculer la violence et pour qu'émergent de la société des contre-pouvoirs crédibles et mobilisateurs, mobilisons-nous», a-t-il conclu.


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