Le risque de guerre nucléaire dévastatrice plane toujours

A la veille de la Conférence de Vienne sur l'impact humanitaire des armes nucléaires, 120 politiques, militaires et diplomates ont appelé, dans une lettre, les dirigeants du monde à agir d'urgence pour diminuer le risque de guerre nucléaire, a rapporté le quotidien britannique The Independent. «La tension entre les puissances nucléaires et leurs alliés dans l'espace euro-atlantique ainsi que dans le sud et l'est de l'Asie reste très grave, ce qui crée une possibilité potentielle d'erreur de calcul militaire et d'escalade», a notamment prévenu le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, rappelant que parvenir à un monde sans armes nucléaires était un objectif commun à l'humanité tout entière.Parmi les quelques 120 signataires de la lettre, estimant que les leaders du monde sous-évaluent ou ne se rendent pas pleinement compte du danger de guerre nucléaire, figurent entre autres les ex-secrétaires britanniques à la Défense Tom King et Desmond Browne, les anciens ministres britanniques des Affaires étrangères Margaret Beckett et David Owen, l'ancien commandant suprême adjoint des forces alliées de l'Otan en Europe John McColl, l'ancien leader des libéraux-démocrates britanniques Menzies Campbell, l'ancien vice-président du Comité des chefs d'état-major interarmées américain James Cartwright et l'ancien chef d'état-major britannique David Richards. Selon des experts en la matière, les Etats-Unis d'Amérique ont une grande responsabilité dans ce risque étant donné sa volonté de dominer le monde, y compris des pays qui refusent son hégémonisme sur les peuples, dont on peut citer la Russie, la Chine et les autres pays émergents. La crise ukrainienne a démontré à l'opinion internationale l'ingérence des Etats-Unis dans les affaires internes de ce pays jusqu'à nommer des ministres d'origine américaine. Cela a suscité l'indignation des populations notamment de l'Est qui ne veulent pas être sous la responsabilité du pouvoir pro-américain.Cette crise s'est transformée en une confrontation, voire une guerre contre la Russie. D'où la crainte d'une guerre nucléaire au sein de l'Europe. En Asie Pacifique, ce risque est également présent avec les provocations américaines contre la Chine et la Corée du Nord.