Algérie

Le ridicule qui tue


Beaucoup de leçons peuvent être tirées des évènements tragiques vécus par les Palestiniens autant à Ghaza qu'en Cisjordanie où l'intrusion des hordes barbares de colons armés sous la protection des soldats sionistes perpètrent chaque jour des crimes profitant du chaos, encouragés par la passivité de l'Autorité palestinienne qui croit encore naïvement à « la paix des braves ».Il est admis que dans toute guerre les préceptes de Machiavel sont toujours d'actualité où la fin justifie les moyens, tout est fait pour déstabiliser son adversaire ; il n'existe aucune limite à la propagande, la manipulation, le mensonge, la désinformation mais quand l'imposture, la tromperie, la fumisterie deviennent une politique d'Etat et une seconde nature pour justifier des crimes abominables contre l'humanité, cela est preuve de la perversité et de l'immoralité de son instigateur. Israël en est l'exemple type ; tout son stratagème communicatif et son programme politique sont basés sur le mensonge et la falsification des faits ; ceci n'a jamais été aussi évident que dans le génocide prémédité en cours. Toutefois les temps ont changé, l'ère des monopoles est révolue, l'image arrive à échapper au contrôle et à la censure et les gens sont de plus en plus sceptiques quant aux sources d'information ou plutôt de désinformation de l'occupant sioniste.
Dès le début des hostilités la machine à propagande s'est mise en marche et voilà que le nombre de 1400 «victimes israéliennes» était lâché pour passer en quelques jours à 1200, un chiffre revu à la baisse avec comme explication avancée ; la difficulté d'identifier les corps carbonisés ! Une preuve de plus que les victimes palestiniennes autant qu'israéliennes ont été la cible d'un même coupable ayant utilisé la même arme en l'occurrence l'armée et la police israéliennes ! Toutefois il fallait exagérer au maximum les chiffres pour frapper les esprits et faire porter le chapeau aux combattants du Hamas tout en faisant accepter à tout le monde « le droit à la riposte », un droit qui ne peut revenir à l'occupant. En fait, il s'agit d'une vengeance aveugle prenant son origine dans la croyance biblique, celle de Talion: ?il pour ?il, dent pour dent ; quoique cette donnée a été remise au goût des sionistes et revue à la hausse, ce sera donc un ?il pour dix ! et donc pour les 1200 des leurs ce sont au moins 12000 victimes palestiniennes à faire et peu importe qu'ils soient des enfants, femmes ou simples civils non armés, l'essentiel c'est le chiffre ! Et il fallait pour l'atteindre frapper fort sans pitié et là où se concentrent le maximum de personnes, c'est-à-dire les lieux de refuge ; mosquées, églises, écoles avec un traitement particulier réservé aux hôpitaux sous prétexte qu'ils abritent des postes de commandement ou des armes.
Tsahal a toujours prétendu détenir des preuves et des informations précises sur ces allégations alors que ses services de sécurité réputés des plus performants au monde ont démontré leur totale faillite pour avoir été incapables de prédire les attaques du 07-10 ; les résistants du Hamas munis de simples armes légères mais d'une volonté farouche et d'une ruse guerrière ont réussi à mettre à mal le mythe de l'armée omnipotente. C'est ce « crime de lèse-majesté» qui explique leur riposte lâche et démente contre les civils sans aucun discernement.
Et afin de rendre crédible leur scénario de mauvais goût auquel ne peut y croire qu'un simple d'esprit ou un acolyte parmi les nombreux relais politiques et médiatiques devenus la risée de tous, ils ont soutenu que les combattants ont égorgé des enfants sans pouvoir convaincre personne y compris leurs parrains tellement l'artifice était impossible à prouver et la pilule trop grosse à faire avaler ; on dit que le ridicule ne tue pas mais hélas avec cette armée de meurtriers le ridicule tue.
Aucun hôpital n'a échappé à la destruction méthodique à la recherche de prétendues armes et du QG de Hamas et son présumé arsenal de guerre comme ce fut le cas à l'hôpital Al-Shifa où après qu'ils revinrent bredouilles et pour masquer leur déconvenue, ils se trouvèrent contraints de monter une mise en scène lamentable en y déposant quelques armes alors que juste la veille ils avaient annoncé n'avoir rien trouvé. Un autre épisode tragicomique qui s'ajoute à leurs nombreux déboires qui ont rendu toute leur communication peu crédible aux yeux des peuples longtemps dupés et ont terni davantage leur fausse image d'une armée éthique, un mythe qui est en train de se dissiper une fois pour toutes.
En fait, leur acharnement contre les hôpitaux n'est pas fortuit, c'est un moyen de se donner une fausse impression d'une victoire retentissante après leur désillusion historique face à la résistance palestinienne et c'est surtout pour rendre Ghaza invivable et pousser ainsi sa population à l'exode ; un moyen diabolique parmi tant d'autres pour asseoir une politique qu'ils excellent depuis 1948 avec la 1ère Nakba ; celle du nettoyage ethnique.
Les exemples de cette stratégie du mensonge foisonnent jusqu'à légitimer ainsi le fait de remettre en question toutes les théories et contre-vérités admises à ce jour y compris la Shoah longtemps entretenues à coup de falsification de faits historiques, d'informations sciemment travesties avec l'aide d'une presse docile et corrompue matériellement et intellectuellement qui s'accommode parfaitement du rôle de cinquième colonne et d'une législation répressive qui empêche quiconque y compris les intellectuels et les historiens d'y regarder de près de crainte de divulguer des vérités qui les dérangent et feront tomber comme un château de cartes une mascarade dont ils tirent une légitimité de leur chantage permanent et un passe-droit pour échapper à la justice internationale et les innombrables résolutions onusiennes. Les médias occidentaux lourds auront tout à perdre avec l'alignement de leur ligne éditoriale avec celle de la propagande de l'Etat sioniste discréditée aux yeux du monde longtemps berné par sa machine à calomnies.
Ce nid à mensonges trouve protection dans les relais politiques et médiatiques, un aspect bien évident dans les débats verrouillés de principe dans la presse et sur les plateaux télévisés ; les chaines diffèrent simplement par des logos mais leurs émissions se ressemblent toutes, elles se résument à la présence d'une meute de journalistes aux ordres qui selon un canevas précis harcèlent généralement un seul invité qui se démarque de leur point de vue ; ils lui posent les mêmes questions et attendent de lui la réponse prévue au risque d'être lynché. Le but c'est de garder dans les esprits des lecteurs ou téléspectateurs la même image falsifiée exhibée au décours de l'attaque de Hamas pour faire de lui l'unique condamnable et responsable de cette énième guerre qui n'en est pas la première comme voudrait le faire croire Israël au monde.
Et comme par pur hasard chaque fois que l'entité sioniste commet un carnage parmi les civils, ces mêmes chaines télés se relayent à tour de rôle en programmant des documentaires, films, fictions qui tournent tous autour des souffrances juives pendant la deuxième guerre mondiale avec comme arrière-pensée maintenir vivant le sentiment de culpabilité des Européens et détourner l'opinion des crimes barbares que leurs descendants commettent ostentatoirement et sans remords ; un stratagème bien rodé maintenant et faisant partie de cette stratégie du mensonge.
En fait, le gros mensonge c'est l'existence même de l'Etat d'Israël implanté par la force des puissants au détriment de tout un peuple auquel on a spolié sa terre, ses rêves et ses espoirs et maintenant on tente de le rayer totalement de la carte.
Hélas le ridicule continue à tuer.
Dans notre tradition orale c'est un proverbe bien de chez nous qui résume bien la situation: «quoi qu'il en soit le chemin du mensonge est court».
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