Le rideau est tombé sur l'élection présidentielle

Le rideau est tombé sur la 5e élection présidentielle de l'histoire de l'Algérie. Selon les premières indications, le président Bouteflika a obtenu un quatrième mandat des électeurs.Le taux de participation a atteint, au niveau national, 51,70 des 22 880 678 électeurs, inscrits sur les listes électorales, comme l'a annoncé jeudi soir à Alger le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. Ce taux était de 37,04% à 17h, 23,25% à 14h et 9,15% à 10h. Les électeurs étaient appelés à choisir le président de la République parmi six candidats : Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Ali Fawzi Rebaïne. Plus de 460 000 fonctionnaires ont été mobilisés pour le bon déroulement des opérations électorales dans 11 765 centres et 49 971 bureaux de vote dont 167 itinérants. Le président de la Commission nationale de supervision de l'élection présidentielle (CNSEL), Lachemi Brahmi, a affirmé que le scrutin s'est déroulé dans l'ensemble dans un «climat positif» et dans de «bonnes conditions», à l'exception, toutefois, de quelques défaillances, a-t-il reconnu, enregistrées dans deux centres de vote dans la wilaya de Bouira et deux autres à Béjaïa. Mais ces incidents n'ont eu aucun impact sur le bon déroulement de l'opération électorale. Dans la wilaya de Ghardaïa, qui a été le théâtre d'incidents graves à quelques jours du scrutin, le vote s'est déroulé dans de très bonnes conditions, selon les informations recueillies par les correspondants de presse. D'une façon générale, les membres de CNSEL, 362 magistrats, et leurs 11 500 auxiliaires entre juges, greffiers, huissiers et traducteurs assermentés, qui ont bénéficié d'une formation sur le déroulement du processus électoral, ont veillé au grain et ont été d'une efficacité remarquable. Le gouvernement espagnol a été, visiblement, le premier partenaire à féliciter, dès vendredi, l'Algérie pour le déroulement de l'élection présidentielle dans un climat de «tranquillité, de transparence et de pluralisme». Certaines organisations internationales, comme le Réseau international pour les droits et le développement (GNRD), une ONG norvégienne, qui a dépêché 11 observateurs de différentes nationalités, estiment que le scrutin pour la présidentielle du 17 avril, s'est bien déroulé. GNRD a effectué des visites d'inspection dans quatre centres de vote regroupant 60 bureaux choisis au hasard pour s'enquérir des garanties données. Ces visites ont permis aux membres de la mission de constater la «forte» présence des femmes et des personnes âgées dans les centres de vote, relevant «les facilités accordées aux électeurs par les responsables des centres de vote». Idem pour les présidents des missions d'observation de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), de la Ligue arabe et de l'Union africaine pour l'élection présidentielle 2014 qui ont affirmé, selon l'APS, que le scrutin s'était «déroulé conformément aux standards internationaux».