Algérie

Le revers de la médaille


Synonyme de joie, de partage et de fête, l'Aïd el Kebir a été aussi une occasion de tracasseries, d'accidents. S'approvisionner où se déplacer n'était pas une simple affaire. Ces désagréments et contrariétés, en somme habituelles à chaque période de fête, ont été à l'origine d'empressement qui s'empare des consommateurs au point d'engendrer des accidents, comme en témoigne le dernier bilan rendu public par la cellule de communication de la direction de la Protection civile de Béjaïa. Entre vendredi 08 juillet à 08h et samedi 09 juillet 2022 à 18h30, 17 accidents se sont produits engendrant 11 blessés à travers tout le territoire de la wilaya de Béjaïa. Ce bilan ne compte par le décès d'un motocycliste au lieudit Echat à la sortie de la ville de Sidi Aich en allant vers Béjaïa où M.S, âgé de 35 ans, originaire d'Alger, a malheureusement trouvé la mort. Selon la Protection civile, l'accident a eu lieu lorsque la moto conduite par le défunt est entrée en collision frontale avec un camion.Le corps de défunt est évacué par les agents de la Protection civile à l'hôpital de Sidi-Aich. Le même bilan ne fait pas état de la mort d'un jeune enfant subsaharien percuté par un véhicule au niveau du carrefour «les 1000 Logements», à hauteur du feu rouge où les familles des migrants quémandaient à longueur de journée. En ce jour de l'Aïd, un des leurs âgé de six ans a été mortellement percuté par un véhicule. Une enquête est diligentée par les services compétents sur les circonstances de cet accident. Elle doit répondre si le chauffeur n'était pas en excès de vitesse au moment de l'accident, à savoir 9 heures du matin.
C'est probablement le cas, car à Béjaïa les jours de fêtes religieuses se sont toujours singularisés par des comportements provocateurs. Béjaïa était une ville morte au premier jour de l'Aïd el Kébir. L'ambiance qu'on connaissait d'elle, la veille, a cédé, comme il est de coutume, la place à une monotonie angoissante. Les commerçants ont gardé leurs boutiques fermées.
Les transporteurs se sont éclipsés. Un décor qui n'était pas sans susciter la colère des habitants de la capitale des Hammadites. Pas de pain, ni de lait et sucre. Livrés à leur sort, les consommateurs qui espéraient profiter d'un service minimum qui leur épargnerait des soucis supplémentaires en période de fête sont, une nouvelle fois, déçus. Les pouvoirs publics ont portant réquisitionnés près d'un millier d'entre eux.
Mais dans la réalité ce n'était que de la poudre aux yeux. Un communiqué de la direction du commerce faisait même état de la réquisition de commerces et de bus pour les déplacements qu'on n'a pas vus sur le terrain. Des familles se sont retrouvées face à des difficultés énormes pour s'approvisionner. La fête du Sacrifice n'aura pas été seulement celle de la joie et du partage, mais aussi celle du deuil et des tracasseries.
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