Poutine qui avait besoin de « dormir » a boycotté la fin officielle du sommet du G20. Le thème ukrainien qui fâche a-t-il irrité le président russe claquant ostensiblement la porte ' Des échanges vifs entre le président russe et le Premier ministre canadien, Stephen Harper, ont donné au sommet un air de « Guerre froide », ponctué par le forcing occidental renouant avec les vieilles accusations sur le péril russe. Imperturbable, Poutine botte en touche, en reconnaissant l'existence des désaccords dans des discussions jugées « complètes, constructives et utiles » tenues, précisera-t-il, lors des rencontres bilatérales et non en réunions communes. Il a pointé du doigt la décision de Kiev d'imposer le blocus économique aux régions de Lougansk et Donetsk, considéré comme « une grossière erreur » de nature à entériner la partition de l'Ukraine de facto. La guerre des tranchées a cristallisé la crispation des relations entre l'Occident et la Russie accusée de mener des « actions de déstabilisation » en Ukraine. « S'il (Poutine) continue (...) à violer le droit international, à violer un accord sur lequel il s'est engagé, il y a quelques semaines, l'isolement que la Russie connaît actuellement se poursuivra », avertit Barack Obama. Le « message très clair » transmis par les Etats-Unis est, selon le Premier ministre britannique, David Cameron, un indicateur « sur la manière dont nous allons aborder la crise ukrainienne dans les prochains mois et les prochaines années ». Le dossier ukrainien, qui s'est taillé la part du lion, a complètement éclipsé les autres questions inhérentes au changement climatique, générant la « discussion la plus dure », la croissance et Ebola. C'est tout juste si un simple paragraphe a été, au terme d'âpres négociations marquées par les réticences de l'Australie et de l'Arabie saoudite, introduit au communiqué final appelant à « une action forte et efficace » et à la mobilisation de moyens financiers, tel le fonds vert des Nations unies. Autre grande préoccupation : la bataille de la croissance. Elle se fixe désormais un objectif commun de 2,1% de leur PIB d'ici à 2018. Dans le communiqué de Brisbane, il est mentionné que les mesures promises par les pays riches pour doper leur économie, pour la plupart en crise, accroîtront de 2.000 milliards de dollars et créeront des millions d'emplois. Plus d'investissement et une meilleure transparence fiscale sont recommandés par le G20 relevant toutefois les progrès réalisés sous l'égide de l'OCDE contre l'optimisation fiscale des multinationales, citant spécifiquement les pratiques du rescrit fiscal - qui permet à une entreprise de demander à une administration comment sa situation fiscale sera traitée. Mais, Brisbane ne convainc pas. « Le G20 reconnaît les failles du système financier, mais ignore les vraies solutions », a déploré Financial Transparency Coalition. Oxfam regrette que les pays en développement, saignés à blanc par l'évasion fiscale, représentant pour eux « un manque à gagner de 100 milliards de dollars par an », n'aient pas voix au chapitre.
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Posté Le : 16/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Larbi Chaabouni
Source : www.horizons-dz.com