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Le rêve brisé des Polonais et des Russes



Le rêve brisé des Polonais et des Russes
[La grosse décéption]La grosse décéption
Le groupe «A» a livré son verdict samedi en envoyant en quarts de finale la République tchèque et la Grèce, respectivement vainqueurs 1-0 de la Pologne, le co-organisateur de cet Euro 2012, et de la Russie.
Damien Perquis en larmes. Inconsolable. C'est l'une des images fortes de ce 1er tour de l'Euro 2012. Coorganisatrice de l'épreuve, la Pologne avait nourri de grands espoirs avec un groupe sur le papier à sa portée. Elle n'ira finalement pas plus loin dans sa compétition. Battue par la République tchèque samedi soir (1-0), elle est éliminée dès le 1er tour d'une grande compétition pour la quatrième fois d'affilée. Sans avoir remporté le moindre match. Plongeant ainsi le peuple polonais et par la même occasion la presse nationale dans un océan de tristesse et d'amertume. «L'espoir n'a jamais été aussi grand, et tout s'est fini comme d'habitude depuis 26 ans», peut-on lire dans le quotidien Gazeta Wyborcza.
«La fin du rêve», selon le Rzeczpospolita, est brutale. Mais elle n'est pas si surprenante que cela. La Pologne est «une équipe moyenne avec des joueurs moyens», nous avait prévenus Henri Kasperczak, membre du comité d'organisation. Individuellement, on n'a pas des aigles! On n'a pas de joueurs exceptionnels en Pologne». Cela s'est vu. Si personne ne pourra leur enlever leur enthousiasme, les Polonais n'ont jamais réussi à tenir la distance. A l'image du match d'hier avec 30 premières minutes très intéressantes, gâchées par une trop grande maladresse offensive, avant une disparition complète de la circulation. «La pilule est dure à avaler aujourd'hui. Je pense qu'on était un peu trop confiants sur nos chances de battre les Tchèques, a expliqué Franciszek Smuda, le sélectionneur de la Pologne, à l'issue de la rencontre. On a eu des occasions avant la mi-temps, mais on n'a pas su les saisir, c'est pour cela qu'on a perdu. À la mi-temps, on a quitté les vestiaires en voulant attaquer. Mais sur le terrain, on n'a pas réussi à le faire. Ce n'est pas que les joueurs ne le voulaient pas. Peut-être même étaient-ils trop motivés. Il va falloir vivre avec.» Faire le deuil de cette compétition Trop tendres défensivement, pas assez tranchants devant, les Polonais étaient trop limités pour espérer mieux. Tout simplement. «Nous n'avons pas atteint notre objectif. Le bilan sera toujours négatif», reconnaît Jakub Baszczykowski. Avant les rencontres, toutes les équipes pouvaient se qualifier, une victoire sur le plus petit score leur suffisait. Et c'est bien ce score de 1-0 qui a été à l'honneur, que ce soit à Wroclaw ou à Varsovie, permettant aux Tchèques de finir en tête du groupe (6 pts), devant les Grecs (4 pts), les Russes (4 pts) et les Polonais (2 pts). Avec cette défaite, les Polonais ont quitté leur Euro la tête basse, sous les yeux de Michel Platini, le président de l'UEFA, avec deux petits points à leur actif et deux buts marqués seulement.
Dans la foulée, le sélectionneur Franciszek Smuda a jeté l'éponge. Une certitude: la malédiction du pays organisateur se poursuit. Après les éliminations de l'Autriche et de la Suisse en 2008, et de l'Afrique du Sud au Mondial-2010, les pays hôtes ne passent plus le premier tour. Paradoxalement, ce sont ceux à qui un match nul pouvait suffire, les Russes, qui n'ont visiblement pas su gérer la pression. Auteurs de cinq buts jusque-là, les attaquants russes sont en effet restés muets dans le magnifique stade National de Varsovie. Et c'est le vieux grognard grec Giorgos Karagounis qui a marqué le seul but de la rencontre (45e+2), sur une longue touche transformée en passe décisive par le cafouillage des défenseurs russes. Manque de tranchant, un Arshavin incapable de conserver ses ballons. Les Russes ne se sont jamais montrés capables de renverser la situation, malgré l'intelligence tactique de leur intransigeant entraîneur néerlandais, Dick Advocaat. Et ils quittent finalement cet Euro sur une note très sombre, après avoir vu leurs supporteurs s'illustrer tristement par des combats de rues contre des fans Polonais lors du match précédent. En quart de finale, les Tchèques et les Grecs affronteront respectivement le deuxième et le premier du groupe B, «le groupe de la mort», avec l'Allemagne, le Portugal, le Danemark et les Pays-Bas.




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