Le film de Jean-Pierre Lledo, «Un rêve algérien», sera présenté jeudi prochain, en première, à la cinémathèque d’Oran en présence du premier assistant de réalisateur Yacine Lalaoui et du directeur Serge Lledo.
Ces derniers animeront à la même occasion une conférence de presse à 10 h 30. «Le réalisateur du film ayant grandi à Oran, avait été le témoin quotidien de ce que, dans une Algérie coloniale où haines raciales et religieuses dominaient, des femmes et des hommes, surmontant les préjugés de leurs communautés respectives, avaient su et pu inventer une humanité nouvelle». «La violence physique et symbolique du colonialisme, la vision nationaliste d’une identité algérienne arabo-musulmane, la guerre, l’exode de la communauté européenne, puis l’indépendance furent finalement fatals à leur rêve apparu dans les années 30, mais toujours d’une étonnante modernité», écrit Jean-Pierre Lledo dans la fiche de présentation du film, ajoutant que «suite à 40 ans de refoulement étatique de l’histoire algérienne d’avant l’indépendance - en France comme en Algérie - et d’amnésie des jeunes générations, ce rêve a comme disparu, enterré quelque part, sans sépulture, devenu tabou, y compris à moi-même. Il me fallait retrouver les femmes et les hommes qui l’avait fait naître avant qu’eux-mêmes ne disparaissent».
Né à Tlemcen, le 31 octobre 1947, forcé de quitter Alger en 1993 pour des raisons sécuritaires, l’auteur demande à Henri Alleg de l’accompagner en Algérie afin d’y retrouver ses anciens compagnons de l’époque coloniale. «Pour les Algériens, Alleg est d’abord le directeur du mythique d’Alger Républicain des années 40-50, le seul quotidien anticolonial, mais pour l’auteur, lui et ses compagnons sont la preuve qu’une Algérie fraternelle était possible». Commence alors leur long voyage...
Posté Le : 14/11/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : J.Boukraâ
Source : www.quotidien-oran.com