Algérie

Le retour du « tueur silencieux »



Le retour du « tueur silencieux »
Les wilayas qui ont enregistré le plus grand nombre d'asphyxies par le monoxyde de carbone sont Alger, Sétif, Biskra, Constantine, Chlef et Bordj Bou Arreridj.La première incursion du froid en cette saison automnale, avec en toile de fond une pluviométrie appréciable, a vite fait vie de mettre en avant le gaz et les risques inhérents à son utilisation. Comme à l'accoutumée, l'équation froid-fuite de gaz revient tel un leitmotiv et en dépit des campagnes inlassables des services de la SDE, le monoxyde de carbone «résiste» et s'invite souvent dans de nombreux foyers entrainant parfois l'irréparable.Mauvais branchements, cheminées obstruées, installations vétustes, flexibles périmés, absence totale d'aération, mauvais choix de l'emplacement du chauffe-bain, représentent autant de paramètres susceptibles de provoquer un drame, d'autant que le monoxyde de carbone ne pardonne pas généralement.Cette année encore, la SDE revient à la charge pour sensibiliser la population puisque l'on annonce d'ores et déjà le lancement d'une campagne visant 7 000 foyers, essentiellement du côté de la nouvelle Ali Mendjeli et des cités situées dans les communes d'El Khroub, Didouche Mourad et Zighoud Youcef. Il est également question de dépêcher des agents de la SDE au niveau des résidences universitaires pour alerter quant au risque majeur de l'utilisation des bombonnes de gaz dans les chambres.Cela dit, en dépit des tentatives de la direction de la SDE, «déterrant» au début de saison hivernale sa campagne anti-fuite de gaz, force est de constater que cette campagne soutenue n'a pas vraiment abouti aux résultats escomptés. Comment donc arriver à amorcer réellement une baisse du nombre d'accidents lié aux fuites de gaz 'La SDE devrait peut-être repenser sa politique de sensibilisation à même d'inverser la tendance. Durant les années 2012 et 2013, 13 décès ont été enregistrés sur le territoire de la wilaya de Constantine. Heureusement les agents de la Protection civile ont réussi à sauver plus de 70 personnes au cours de cette même période.Un chiffre important qui renseigne sur la gravité de la situation nécessitant une mobilisation tous-azimuts d'autant qu'il s'agit là d'un problème d'ordre national, car la généralisation du raccordement en gaz naturel a été accompagnée par l'accroissement des accidents liés à l'inhalation du monoxyde de carbone. En 2012, en effet, pas moins de 150 personnes ont trouvé la mort à travers le territoire national. Des familles entières ont été décimées, asphyxiées par le monoxyde de carbone lequel, estime-t-on du côté de la Protection civile, sévit essentiellement entre les mois de novembre et février.On estime également que les wilayas qui ont enregistré le plus grand nombre d'asphyxies par le monoxyde de carbone sont Alger, Sétif, Biskra, Constantine, Chlef et Bordj Bou Arreridj. Par ailleurs, il est bon de rappeler que la saison du froid connait aussi une augmentation inquiétante du nombre de compteurs d'électricité qui prennent feu. Fin septembre, un incendie s'est déclaré dans la niche renfermant des compteurs électriques, dans un immeuble de la cité H'richa Amar, dans la commune de Aïn Smara, réduisant en cendres les 10 compteurs qui s'y trouvaient.




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