Algérie

Le retour des émigrés complique la Omra


Ayant débuté à Constantine le 5 août dernier au moyen d'un vol quotidien à partir de l'aéroport international Mohamed Boudiaf de Constantine, le départ pour la Omra, opération dans laquelle sont engagées la majorité des wilayas de l'Est, à l'exception de celle de Annaba, semble buter sur le problème de la programmation des vols à destination des lieux saints de l'Islam, programmation qui, de l'avis des gérants des agences de voyages et des candidats eux-mêmes, se distingue par l'insuffisance de vols et leur répartition, incohérente autant qu'inégale, sur la période du mois de Ramadhan où la demande est très forte. «C'est comme ça chaque année», explique un voyagiste opérant sur la place constantinoise qui dit «souhaiter l'intervention du directeur général d'Air Algérie pour trouver une solution au problème». «Chaque année, ajoute un autre responsable d'agence, le nombre des pèlerins se multiplie malgré l'augmentation du prix du billet qui est passé de 73.OOO dinars en 2OO8 à 88.5OO dinars cette année, explique-t-il, Et, à l'évidence, cette fois-ci le problème sera plus ardu à cause de la proximité de la phase retour des émigrés, programme qui mobilise toute notre flotte aérienne et qui bénéficie, apparemment, d'une certaine priorité. Nous subissons actuellement une forte pression des candidats qui affectionnent particulièrement de passer le 27e jour du Ramadhan et l'Aïd El-Fitr dans les lieux saints», termine notre interlocuteur.

 Rencontrés dans une autre agence, de nombreux candidats inscrits pour partir au cours de la deuxième quinzaine du mois de carême étaient inquiets parce qu'ils ont reçu l'information que la compagnie nationale Air Algérie aurait annulé, la semaine passée, les vols supplémentaires envisagés pour renforcer le programme Omra. Conséquence, pensent-ils, il va y avoir plus de demandes que d'offres passagers, et cette perspective déplaisante va rendre leur voyage aléatoire. Les responsables de l'agence, eux aussi, ne cachent pas leur crainte en pensant que beaucoup de pèlerins qui ont obtenu leur visa peuvent rester sur le carreau par manque de vols. «Si cela se produit, nous explique un voyagiste, les agences touristiques qui ont réservé et payé les hôtels à Médine et à La Mecque, subiront des pertes considérables».

 Contacté, M. Kriter, chargé de l'opération Omra à Air Algérie de Constantine, nous répondra que «son agence travaille présentement sur le programme communiqué par les structures centrales d'Alger». Il a reconnu que «l'essentiel des vols, réguliers et supplémentaires mis en place par la compagnie nationale sont actuellement orientés vers la zone Europe pour assurer le transport des émigrés durant la phase retour». En réponse à nos questions, il dira en substance que «Air Algérie ne peut aller au-delà de ses capacités. Néanmoins, a-t-il assuré, nous avons fait, à notre niveau, des demandes de vols supplémentaires pour soutenir le programme Omra. Et nous attendons la réponse».


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