Algérie

Le retour des bidonvilles



Le retour des bidonvilles
Parallèlement à l'opération de démolition des habitations précaires dans le vieux quartier populaire Moulay Mustapha dit Graba et le relogement simultané des familles, d'autres ghettos ont poussé sur ce sol.Au vu et au su des responsables locaux concernés, autres familles ont érigé des baraques confectionnées de toutes pièces. Elles vivent dans des conditions très délicates et exposées à plusieurs risques. Au manque de réseau sanitaire et d'alimentation en eau potable s'ajoutent les risques générés des branchements anarchiques des fils d'électricité. Chaque jour que le ciel se grisaille, ces résidents passent des nuits blanches de peur d'être emportés par les inondations. Toutefois, le silence des autorités s'explique en catimini car ces lots appartiennent à des personnes et non pas à l'APC. Alors ces familles ont érigé leurs logis sur une assiette de terrain servant de locaux commerciaux abandonnés depuis 1998 que l'agence foncière les a attribués à des particuliers. Le comble, ni les bénéficiaires des locaux ni les autorités locales n'ont agi pour arrêter le phénomène d'implantation des baraques qui ont terni l'image de la ville et pouvant causer des maladies et favorisant des âtres de la débauche et de la délinquance. Certains pères rencontrés sur le lieu ont déclaré sur un seul ton au journal. «Nous demandons d'être logés au même titre que les autres. Nous n'avons pas où aller. Nous sommes des enfants de Graba de génération en génération. Nous méritons des logements décents. Nous avons souffert durant l'été et nous craignons l'hiver mais nous voyons que les responsables ont zappé notre situation». Selon le chef de la daïra d'Aïn Témouchent, «ces familles ont squatté une assiette de terrain qui n'appartient pas à l'APC et par conséquent, leur cas n'est pas inclus dans le programme de résorption de l'habitat précaire. Si elles ont déposé des dossiers, ilsseront étudiés comme ceux des autres postulants sans aucune préférence». Dans le même contexte, le directeur de l'agence foncière de la wilaya a avoué qu'une action en justice a été lancée à l'encontre des bénéficiaires de locaux. L'hiver est arrivé mais ces citoyens se font de la bille parce qu'ils risquent de passer encore une rude épreuve.




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