«Le retour au confinement général est exclu»

Membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie et président de l'Ordre des pharmaciens algériens, le Dr Abdelkrim Touahria a exclu l'idée d'un retour au confinement total sur l'ensemble du pays, estimant que « la hausse des cas de contamination au Covid-19 était attendue en raison du non-respect des mesures préventives».Intervenant hier lundi à l'émission «L'invité de la matinale » de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le président de l'Ordre des pharmaciens a précisé que le confinement ne sera que partiel, et concernera uniquement les wilayas reconnues comme foyers avec un nombre important d'infections enregistrées au quotidien. Il soulignera à cet égard que «la solution, pour faire baisser à nouveau les cas d'infection, réside dans des études épidémiologiques».
Poursuivant ses explications, l'invité a évoqué la mise en place d'un comité scientifique qui a pour tâche de préparer des études épidémiologiques, de reconsidérer la stratégie de communication et d'aller sur le terrain pour déterminer les foyers. «Il s'agit d'identifier les cas de contamination et de les contenir», soulignant par la même occasion que des équipes se sont déployées depuis hier matin sur le terrain pour entamer les travaux.
Selon lui, le Comité scientifique a mis au point un programme de levée du confinement dans tous les secteurs économiques , en coordination avec les différents responsables sous condition du respect des mesures préventives et de distanciation sociale.
Concernant l'efficacité et la précision des dispositifs de détection rapide, le Dr Touahria a affirmé que « les dispositifs disponibles en Algérie font l'objet d'expériences ,avant d'être approuvés par l'Agence nationale du matériel pharmaceutique en vue de les commercialiser». Par contre, il n'omettra pas de signaler un manque accru dans la disponibilité de quelque 100 médicaments, dont des traitements destinés aux malades atteints du cancer, aux maladies du sang et de la peau, avec une touche d'optimisme relative à la disponibilité des médicaments pour les malades chroniques, considérés parmi les plus vulnérables devant l'épidémie de corona. Abordant la question du vaccin contre le Covid-19, l'invité de la radio a révélé l'existence de nombreuses expériences menées par des laboratoires pharmaceutiques, et dont un grand nombre sont entrés en phase de production de ces vaccins qui seront disponibles principalement en novembre prochain. D'ailleurs, une réunion s'est tenue hier «pour choisir le vaccin que l'Algérie importera», a-t-il précisé.
Ilhem Tir