Le respect des engagements

Le respect des engagements L’homme est sociable de nature : sa vie dans une communauté lui impose aussi que s’instaurent des relations d’intérêts et d’obligations avec les autres. Le meilleur garant de la pérennité, de la coexistence et de la solidité des liens est l’esprit de confiance et de loyauté. Le respect des engagement est dans ce sens un principe fondamental qui assoit cette volonté de perpétuer l’entente et I’harmonie, que ce soit entre individus ou entre divers peuples et nations.Nous avons en l’Islam et dans son histoire un bel exemple de l’intérêt profond que portaient nos glorieux ancêtres à cette qualité, que Dieu a élevée au rang de devoir sacré envers le prochain, qu’il soit musulman ou non, car la vertu aux yeux de l’Islam est un tout indivisible. Le Prophète Mohammed l’a clairement exprimé en disant: «Quiconque a promis la vie sauve à quelqu’un, puis l’a tué, je le renie même si le mort est un mécréant». La fidélité aux engagements est soumise à des conditions et des circonstances que les textes suivants mettent en relief. Dieu Tout-Puisant a dit: «Honorez vos engagements envers Dieu quand vous les avec contractés; ne trahissez pas les serments après les avoir prêtés et désigné Dieu comme garant contre vous. Dieu sait parfaitement ce que vous faites.»(16 : 91). «Honorez vos engagements, car on vous en demandera compte.» (17 : 34). «Faites pleine mesure, quand vous mesurez, et servez-vous d’une balance exacte pour peser. C’est un bien aux conséquences heureuses.» (17 : 35). Abou Daoud et Al-Tirmidhi ont rapporté que «Omar ibn Abas dit : «J’ai entendu le Prophète dire : «Celui qui a conclu un pacte avec autrui, ne doit s’en défaire qu’après expiration de ses délais, ou que l’autre partie l’ait résilié ou violé». Amr ibn AI Hamq a dit: «J’ai entendu le Prophète dire : «Quiconque a promis la vie sauve à quelqu’un puis l’a tué, je le renie même si le mort est un mécréant» L’Islam a commandé au croyant d’honorer ses engagements et de rester fidèle au pacte conclu. Le croyant est tenu de respecter la parole donnée, puisqu’elle a valeur d’un contrat moral qu’on ne peut renier impunément ni considérer avec légèreté. Il est donc vivement recommandé de réfléchir mûrement avant de promettre, de considérer avec beaucoup de pondération et de sagesse tous les aléas de cette promesse et les possibilités réelles de son exécution. Que celui qui engage sa parole prenne garde pour que sa promesse ne le mette dans un quelconque embarras qui l’empêcherait d’honorer son engagement. Nombreux sont ceux qui promettent, mais rares sont ceux qui restent fidèles à leurs promesses. Les pactes qui engagent le musulman sont aussi nombreux que diversifiés, mais le plus grand pacte est celui qui le lie à son Créateur. Nous lisons ainsi dans le Saint Coran : «Ne vous ai-Je pas engagés, fils d’Adam, à ne pas adorer Satan; il est vraiment pour vous un ennemi déclaré. Adorez-Moi, vous serez sur le droit chemin ?» (36 : 60). «Soyez fidèles à Mon alliance, Je serai fidèle à la promesse que Je vous ai faite» (2 : 40). La fidélité à l’Islam et à ses prescriptions est aussi un pacte que le musulman se doit de respecter. Parmi les autres engagements auxquels l’homme doit rester fidèle : les leçons du passé afin d’en tirer les conséquences pour le présent et le futur. Faire fi des vicissitudes de son passé, telles la pauvreté et la maladie et prétendre qu’on n’a jamais subi d’épreuves difficiles, cela relève de l’ingratitude et de la fanfaronnade. La loyauté doit transparaître aussi à tous les niveaux des relations humaines: dettes, honoraires, contrats de toutes natures. Dieu aime les gens fidèles et n’a anéanti des cités dans le passé que parce qu’elles furent injustes : «Nous n’avons trouvé, chez la plupart d’entre eux, aucun respect de l’alliance; ils étaient, pour la plupart, pervers». (7 : 102)   Pr. Abdelwahab Tazi Saoud