Les dernières pluies ont mis à nu les innombrables défaillances du réseau
d'évacuation des eaux pluviales et, comme à l'accoutumée, c'est à Haï Dhaya (Petit Lac) que ces ratages sont les plus
perceptibles.
Durant deux jours, tout le quartier a été sinistré et même la rue 8, la
seule voie d'accès au quartier, est devenue impraticable en raison des
inondations. Cependant, les blocs 11, 5 et 4 ont été les plus touchés et l'eau
a atteint, durant les averses, une hauteur de près de 90 cm.
Hier et deux jours après ces premières précipitations qui annoncent
d'autres, plusieurs habitations étaient encore inondées par des eaux usées qui
se sont mélangées aux eaux pluviales.
Devant cette situation, nous confie Amar Azzedine, de l'association «Ahbab
el biâ» (les amis de l'environnement), la colère de
la population locale, estimée à près de 20.000 âmes, a engendré des actions de
violence au point où une tentative de blocage du 3ème périphérique a été
entamée et la voie a été dégagée après que certaines personnes aient pu imposer
le discours de la sagesse, pour éviter tout débordement. D'autant que des
personnes en provenance du bidonville de Cheklaoua, se
sont également impliquées.
Notre interlocuteur a estimé qu'en dépit de ce cri de détresse devenu
récurrent depuis plus de 10 ans, aucun responsable local ne s'est rendu sur les
lieux, mis à part un membre de l'APW sollicité à cet
effet pour un constat. Pourtant, cette problématique a été exposée par les
habitants du quartier il y a une année lors de la venue du wali. Ce dernier
avait promis d'inscrire le projet de rénovation du réseau d'assainissement et
la pose d'une conduite de 700
mm afin d'éviter le refoulement des eaux usées. Notre
interlocuteur nous confie que «certains habitants ont été contraints de porter
leurs enfants pour les faire traverser la chaussée et une vieille habitante est
demeurée chez elle durant trois jours».
On estime que même si des actions d'embellissement ont été réalisés
donnant un nouveau look au quartier, notamment tout au long du téléphérique, la
rénovation du réseau d'assainissement, datant de l'ère coloniale, est une
priorité absolue car il y va de la santé et de la sécurité des personnes. A
plusieurs endroits, l'eau suintait et cette situation fait
craindre le pire aux riverains qui considèrent que les fondations pourraient
être fragilisées. D'autres habitants estiment que la rénovation des
canalisations et leur conception devraient tenir compte du fait que les eaux
usées de toute la ville d'Oran et plus particulièrement de la zone/est
transitent à proximité de ce quartier pour atteindre la station de pompage
située de l'autre côté du périphérique et chargée d'évacuer toutes ces eaux
vers la station d'épuration d'El Kerma. De ce fait, estime M. Azzedine, il est temps d'inscrire et dans les plus brefs
délais ce projet afin d'éviter le pire, étant donné qu'à l'oeil nu, le quartier
donne l'impression d'une véritable catastrophe écologique.
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Posté Le : 01/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com