Le réquisitoire d'Erdogan contre la presse étrangère

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, n'est pas allé de main morte pour épingler la presse étrangère, présente en force aux rassemblements célébrant la commémoration du 1er anniversaire du mouvement contestataire. Elle est tout simplement accusée d'« espionnage ». Mais, devant les députés de son parti, la charge violente menée contre le « larbin de CNN pris en flagrant délit » en la personne du correspondant Ivan Watson brièvement interpellé et remis en liberté après un contrôle d'identité, consomme le divorce avec les médias étrangers qui « n'ont rien à voir avec la liberté de presse » et versés dans la provocation. La thèse du « complot », dénoncé il y a un an, est mise en avant pour fustiger la presse internationale et l'opposition tout aussi coupable de « fumer du haschisch ».