LE REPRESENTANT SPECIAL DU SG DE L'ONU A ALGER Le problème du Sahara occidental «a trop longtemps duré»

Le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'ONU au Saharaoccidental, M. Julian Harston, en visite hier à Alger, a déclaré, à son arrivéeà l'aéroport Houari Boumédiene, que le problème du Sahara occidental «a troplongtemps duré». Le nouveau représentant spécial, qui avait été désigné à ceposte en février dernier, s'est rendu en Algérie dans le cadre d'une tournéedans les «pays voisins» du Sahara occidental pour s'enquérir de près de lasituation du conflit.Il a, d'ailleurs, avoué qu'il était toujours en phase d'apprentissage dela situation au Sahara occidental qu'il avait visité une seule fois il y a deuxmois tout en estimant que sa tournée dans les pays voisins du Saharaoccidental, notamment l'Algérie, lui permettrait de mieux s'informer sur laréalité du terrain et les points qui opposent les deux parties du conflit. Sur une question sur la disponibilité des deux parties à tenir desnégociations directes, comme a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU dans sadernière résolution adoptée à l'unanimité fin avril dernier, il précisé qu'ilétait seulement le «chef de la mission de maintien de la paix au Saharaoccidental» (Minurso, Mission des Nations unies pour l'organisation d'unréférendum au Sahara occidental). «C'est l'envoyé personnel du SG (de l'ONU, M. Peter Van Walsum) quis'occupe des questions politiques, qui sont beaucoup plus complexes que cellesdont j'ai la charge», a-t-il déclaré, rapporte l'APS. M. Harston a déclaré, par ailleurs, qu'il était «très satisfait du très bontravail fait par les hommes (de la Minurso), qui proviennent de 19 paysdifférents».Le représentant spécial du SG de l'ONU, qui avait été accueilli à sonarrivée par le SG du ministère des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, estun diplomate de carrière qui a rejoint les Nations unies en 1995. Il atravaillé dans le cadre des missions de maintien de paix onusiennes auTimor-Leste, en Bosnie-Herzégovine et en Haïti. Le Conseil de sécurité, avaitadopté fin avril la résolution 1754 qui réaffirme que «la solution à laquestion du Sahara occidental réside dans la satisfaction du droit del'autodétermination du peuple sahraoui». Dans cette résolution, le Conseil desécurité a appelé le Maroc et le Front Polisario à engager des négociationsdirectes, sous l'égide des Nations unies, sans conditions préalables, pour unesolution politique mutuellement acceptable. Cette résolution, considérée commeune victoire diplomatique du Front Polisario, a définitivement rejeté le pland'autonomie proposé par le Maroc pour légitimer son occupation du Saharaoccidental.