Algérie

Le rendez-vous de la dernière chance



Téhéran répète qu'il n'y aura pas de nouvel accord
Washington a rétabli les sanctions contre l'Iran, aggravant une partie d'entre elles et en menaçant, dans la foulée, les entreprises étrangères qui continueraient à entretenir une quelconque coopération avec Téhéran dont elles sont sommées de se retirer dans un délai de 180 jours.
C'est une importante réunion qui se tiendra demain à Vienne au sujet du dossier du nucléaire iranien. Le président Rohani a pris son bâton de pèlerin pour une nouvelle tournée en Europe, commencée mardi dernier avant de se rendre dans la capitale autrichienne où des réponses doivent être apportées à la demande iranienne quant aux garanties susceptibles de maintenir en vie l'accord sur le nucléaire malgré le retrait unilatéral des Etats-Unis.
Les ministres des Affaires étrangères des cinq Etats membres de l'accord sur le nucléaire iranien se réuniront à ce propos demain, pour la première fois depuis le retrait américain de ce pacte, en mai dernier. L'agence de presse iranienne Irna a ainsi indiqué que cette réunion sera consacrée à la discussion de «l'ensemble des propositions de l'Union européenne (pour répondre aux garanties demandées par l'Iran) et les moyens de préserver (l'accord) après le retrait des Etats-Unis». Le 8 mai dernier, le président américain Donald Trump avait confirmé ce qu'il n'avait cessé de dire durant la campagne électorale puis une fois entré à la Maison Blanche, à savoir que son administration se retirait de l'accord signé en 2015 entre les grandes puissances et l'Iran, qui avait alors accepté d'abandonner son programme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales. Washington a aussitôt rétabli ses sanctions contre l'Iran, aggravant une partie d'entre elles et menaçant, dans la foulée, les entreprises étrangères qui continueraient à entretenir une quelconque coopération avec Téhéran dont elles sont sommées de se retirer dans un délai de 180 jours.
Ce dernier point a encore été confirmé, tout récemment, par le président Donald Trump qui a réaffirmé son intention de sanctionner durement les entreprises qui chercheraient à maintenir des relations commerciales avec l'Iran, en dépit de ses avertissements. «Oui, absolument. C'est ça que nous allons faire», a martelé Trump en réponse à une question de savoir si les sociétés européennes subiraient des sanctions américaines au cas où elles continueraient à faire des affaires avec Téhéran. Le département d'Etat américain a fait part, en outre, lundi dernier, de la détermination des Etats-Unis à contrecarrer aussi massivement que possible les exportations de pétrole iranien, grâce au dispositif des sanctions économiques contre la République islamique. Ce à quoi l'Iran a rétorqué qu'il avait anticipé la menace et pris des dispositions de nature à la vider de toute sa substance, sachant que les principaux importateurs de pétrole iranien sont la Chine et l'Inde vis à vis desquelles la coercition américaine est jugée plus ou moins aléatoire. Déterminé à «mettre en échec» ces décisions américaines, destinées à aggraver la situation socio-économique du pays et à entraîner ainsi un changement de régime, l'Iran s'est exprimé sur la question par la voix du premier vice-président Eshagh Jahangiri, qui a déclaré aussitôt: «Nous allons assurément faire quelque chose pour mettre en échec ce slogan des Etats-Unis selon lequel le pétrole de l'Iran doit être endigué».Quelques jours plus tôt, le président Hassan Rohani intervenait sur le registre plus global des sanctions pour dire que «Téhéran ne capitulera pas devant Washington et ne fera pas des «concessions»». Et pour bien marquer cette détermination, il avait explicitement mentionné le fait que son pays s'est déjà préparé au scénario éventuel d'un retrait des Européens de l'accord nucléaire, évoquant l'existence de plans de riposte sans en dévoiler la teneur.


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