Le rendement des joueurs fixera les indemnités

La "résistance" des tauliers du vestiaire n'ont pas encore dissuadé la direction oranaise de renoncer à son plan d'action. Jusqu'à présent, cette démarche de réduire les salaires des joueurs de 50% a eu des résultats plutôt mitigés. Car s'il est vrai que pas moins de vingt éléments de la formation professionnelle ont déjà répondu favorablement à la demande de leurs dirigeants, il est tout aussi vrai que cela concernait surtout les remplaçants à petit salaire.Seul le milieu de terrain Mohamed Legraâ et Zakaria Mansouri, qui émargent tous deux à plus d'un million de dinars mensuel ont "suivi" la direction oranaise, encore que le second a "promis" de le faire mais n'a pas encore concrétisé sa parole. "Il nous a donné son accord de principe. Il nous a juste demandé de patienter jusqu'à son retour à Oran" rassure, toutefois, un membre de l'état-major mouloudéen. Hamza Heriet, Rachid Nadji, Sebbah Zine El-Abidine, Boualem Mesmoudi, Oussama Litim, Zinedine Mekkaoui et Abderraouf Chouiter ont, rappelons-le, rejeté toute idée de ponction sur salaire, notamment pour ce qui a trait aux mensualités précédant la crise du coronavirus et l'arrêt forcé du championnat professionnel de Ligue 1.
Ne désespérant pas de les faire fléchir, Si Tahar Cherif El-Ouazzani réfléchit, en parallèle, à une alternative pour que la masse salariale du groupe régresse encore.
"Jusqu'à présent, nous avons réussi à économiser 1,2 milliard de centimes grâce aux efforts des joueurs qui sont, encore une fois, à remercier. On espère que les éléments récalcitrants feront également un geste et emboîteront le pas à leurs jeunes coéquipiers. Sinon, on sera bien obligés de fixer les sommes que toucheront ces joueurs à partir de leur rendement sur le terrain, leur implication et leur professionnalisme. Des joueurs qui ont manqué une bonne partie de la saison pour suspension ou blessure ne peuvent, légitimement, pas aspirer à toucher la totalité de leurs arriérés", soulignera, à ce propos, une voix de la direction oranaise.
Rachid BELARBI