Le règne des prédateurs Point Zéro : les autres articles

Signe d'un profond dérèglement de la société, il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu'un enlèvement ou une tentative d'enlèvement ne soit signalé dans le pays. Les proies, car il s'agit bien de proies, sont généralement des jeunes femmes entre 16 et 25 ans qui n'ont pas de profil particulier ; voilées ou non, sages ou pas sages, elles portent en elles la lourde culpabilité d'être femme. Mais avec le mimétisme particulier dont font souvent preuve les Algériens et leur attirance historique pour la violence, on peut craindre une propagation de ce qui semble devenir un sport national : repérer une jeune femme, l'enlever, la séquestrer plusieurs jours et se défouler sur elle abusant d'elle sexuellement et sans aucune retenue, poupée gonflable sans âme à déchirer sans l'utilisation du mode d'emploi.
On pourrait revenir sur la diabolisation ambiante de la femme, reléguée à un objet créé pour l'unique plaisir des hommes, ou s'interroger sur les promesses de DOK qui a juré d'étudier ce problème sans se demander, en tant que premier policier du pays, pourquoi certains commissariats refusent d'enregistrer les plaintes de femmes violées. Mais il s'agit surtout de trouver une solution à ce phénomène. Les islamistes ont la leur : les femmes qui se font violer sont des femmes qui l'ont bien cherché, il s'agit de les remettre à la maison, cachées et calfeutrées, ne sortant jamais, pas même pour aller à l'école, la mairie ou l'épicerie du quartier, et laisser les espaces publics uniquement aux hommes, créant par là des genres de gay prides géantes et permanentes. Le problème se pose pour les autres, tous ceux qui considèrent que la femme a sa place dans la cité. Pour ceux-ci, il n'y a pas de parade autre que de pousser leurs filles à se syndiquer ; les imams, leurs premiers ennemis, venant d'être autorisés à le faire, car être femme algérienne est vraiment devenu un métier à risque.