Algérie

Le régime syrien reste muet'et sourd En attendant les décisions de la Ligue arabe



Le régime syrien reste muet'et sourd                                    En attendant les décisions de la Ligue arabe
Le régime syrien est resté muet face à l'ultimatum lancé jeudi par la Ligue arabe. Sur le terrain, les violences contre les opposants au président Bachar al-Assad continuent. La journée d'hier s'est soldée par 6 nouvelles victimes alors que les ministres des Finances arabes discutaient au Caire des sanctions à imposer à Damas. La Ligue arabe avait donné, jeudi, à la Syrie moins de 24 heures pour accepter l'envoi d'observateurs chargés de constater la fin de la répression et de superviser la mise en 'uvre d'un plan de sortie de crise. «Nous n'avons toujours aucune réponse du gouvernement syrien», a déclaré un diplomate arabe après l'expiration de l'ultimatum, le deuxième en une semaine lancé au régime du président Bachar al-Assad. Conséquence du silence assourdissant, les ministres des Finances de la Ligue arabe se devaient d'imposer au pays de nouvelles sanctions économiques. Des sanctions qui risqueraient d'étouffer l'économie syrienne, déjà affectée par les mesures de rétorsion américaines et européennes. «Si la Syrie n'avait rien à cacher (...), on aurait pu s'attendre à ce qu'elle dise oui à ces observateurs. Son silence renforce les inquiétudes sur la situation humanitaire et les soupçons sur ce qui se passe», a déclaré le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu. Six autres manifestants ont été tués selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), alors que l'ONU estime à 3 500 le nombre des victimes de la répression engagée depuis le 15 mars dernier. La veille, 50 personnes avaient trouvé la mort, dont 13 civils, 23 membres des forces de l'ordre et 15 soldats déserteurs, selon un décompte de l'OSDH. Fait inédit, la Ligue arabe en est venue à interpeller l'ONU, l'invitant à «prendre les mesures nécessaires pour appuyer» ses efforts. Ban ki-Moon, le secrétaire général des Nations Unies, s'est dit prêt à apporter sa caution à la mission d'observation proposée par la Ligue. Isolée, la Syrie d'Al-Assad dispose toutefois encore du soutien de la Russie, qui a réitéré vendredi son rejet «de résolutions, de sanctions ou de pressions» et prôné avant tout «un dialogue intersyrien». Le ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier autrichien, Michael Spindelegger, s'est prononcé pour un renforcement des sanctions contre la Syrie, samedi dans un entretien à la radio publique autrichienne Oe1. «On ne peut pas accepter ce que Bachar al-Assad fait en ce moment avec ses citoyens : tirer sur des manifestants, poursuivre l'opposition», a déclaré le conservateur Michael Spindelegger, convaincu que «dans le cadre des Nations Unies», les sanctions contre le régime syrien devront être renforcées. Il s'est notamment montré favorable à ce que le Conseil de Sécurité de l'ONU envisage un embargo sur le pétrole syrien, «ce que nous avons déjà décidé avec l'Union Européenne (UE)», a-t-il poursuivi. Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a quand à lui, exprimé l'opposition de son pays à l'imposition de sanctions économiques à Damas, comme l'envisage la Ligue arabe, jugeant «impossible» cette option en raison du «grand nombre d'Irakiens présents en Syrie».
R. I.


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