Algérie

«Le régime semi-présidentiel a atteint ses limites»



«Le régime semi-présidentiel a atteint ses limites»
[«Le régime semi-présidentiel a atteint ses limites»]
Le dénominateur commun des Algériens, c'est la République et la démocratie.
A deux semaines de la tenue du 3e congrès du FNA qui se tiendra le 21 juin à Alger, Moussa Touati, président du FNA, tire à boulets rouges sur ses adversaires. «Nous avons fait confiance à trois personnes. Ils ont trahi cette confiance en parlant au nom du FNA, tout en étant des serviteurs d'autres partis politiques», a tonné, hier dans un meeting, le président du FNA à la salle de cinéma Sierra Maestra, à Alger. L'argent sale a faussé l'action politique. La confiscation du choix du peuple est anti- démocratique, dit-il pour contrer le mouvement des dissidents au FNA qui ont négocié des postes ministériels en contrepartie de sa destitution de la présidence du parti, selon lui. Usant d'un ton engagé, Moussa Touati rappelle les déclarations de Ahmed Ouyahia, en tant que Premier ministre, qui avoue l'échec de son gouvernement à faire face aux lobbys de l'argent.
«Le Premier ministre lui-même a déclaré que l'argent sale a pollué l'atmosphère politique du pays. Trois dissidents du parti ont négocié des postes ministériels pour casser le parti du FNA, tout en me destituant de la présidence de ce parti, alors que c'est moi qui l'ait créé avec la bénédiction de nos militants sincères», a-t-il déploré devant les membres des APW des wilayas du centre du pays. Afin de discréditer ses adversaires, Moussa Touati tire à boulets rouges sur le trio Mohamed Khenchali, Seddik Mohamed, Osmani et Salah Mustapha, qui l'ont déçu. «Nous regrettons de leur avoir fait confiance. Afin de briguer des portefeuilles ministériels et conduire le FNA dans une autre ligne politique outre que l'opposition; ces personnes ont voulu vendre le parti et ses militants», dit-il, avant d'ajouter que «s'ils le veulent, ils n'ont qu'à vendre leur âme seulement, et non pas tout le monde pour bénéficier des postes en contrepartie».
Répondant par voix croisées aux partis qui roulent sous la roue de la «chkara», Moussa Touati a indiqué que «tous ceux qui ont côtisé lors de la campagne électorale, l'ont fait avec consentement. Maintenant qu'ils ont perdu, ils réclament leurs argent».
Expliquant la genèse de cette affaire, le président du FNA a dit avoir demandé des cotisations à tous les militants du parti pour financer la campagne électorale 2012.
«Malheureusement, des personnes issues du nomadisme politique auraient proposé de prendre en charge les frais de la campagne électorale et ils reviennent avec un autre visage pour ternir mon image et celle du parti», a-t-il déploré. Les uns embourbés dans l'esprit de l'opposition politique, les autres dans le ralliement au pouvoir, Moussa Touati rappellera l'historique du FNA, qui a participé aux différents rendez-vous électoraux depuis 2002 jusqu'aux dernières élections législatives du 10 mai 2012. Avec ou sans MoussaTouati, le Front national des Algériens doit rester aux côtés des pauvres et des larges couches sociales qui aspirent au changement et au développement du pays, selon Touati. Rappelant sa position, M.Touati a lancé: «Je n'ai que des militants et des citoyens pour faire avancer la cause du peuple», dira-t-il. Le régime semi-présidentiel qui a régné depuis, doit changer et laisser place au régime parlementaire qui rassemble toutes les voix du peuple algérien, a-t-il tranché.




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