«Le régime est un obstacle à des relations sereines avec nos voisins» Karim Tabou à Tébessa

Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a animé hier un meeting populaire à l'hôtel Benosman de Tébessa.
Profitant de l'occasion du 57e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, il a rendu hommage aux martyrs et à leur combat avant de dresser un véritable réquisitoire contre les tenants actuels du pouvoir. «Où est-ce qu'on en est par rapport aux idéaux du 1er Novembre 1954 '», se demande-t-il, en rappelant que le FFS est, depuis l'indépendance, le parti d'opposition le plus constant et le plus fidèle aux principes de Novembre. Le régime, aux mains de quelques personnes, n'a pas pu instaurer un Etat algérien souverain, démocratique et social, a-t-il soutenu en substance, malgré le fait que l'Algérie est un pays riche, ayant diverses potentialités. Pour lui, le régime actuel constitue l'obstacle principal à l'établissement de relations diplomatiques sereines avec nos voisins tunisien et libyen.
Dans le même registre, il stigmatise «le silence» du gouvernement algérien sur la cause palestinienne. Karim Tabbou n'a pas mâché ses mots quant à la position algérienne sur ce qui s'est passé en Tunisie, en Libye et dans d'autre pays arabes. Selon lui, les révoltes arabes sont une leçon que l'actuel système politique doit prendre en considération ; il conforte son analyse avec le cas de l'audition du général Khaled Nezzar par la justice suisse. «Khaled Nezzar, celui qui commandait les 34 millions d'Algériens pendant les années 1990, a été auditionné il y a quelques semaines par un simple juge suisse, c'est un indice pour les autres, une leçon pour qu'ils partent, avec moins de dégâts», indique-t-il.
S'adressant aux militants, et, à travers eux, à tous les Algériens, M. Tabbou dira que le peuple veut un changement radical et pacifique, mais il est face à un régime rusé qui a su rendre impossible ce changement par l'émeute, par la rue. «La solution pour sortir de cette situation existe, mais avant cela il faut démystifier les mensonges et les man'uvres politiques», conclut-il, tout en exhortant les militants à redoubler de mobilisation et de vigilance.