La capacité à maîtriser puis dépasser les grandes douleurs de l'existence diffère d'une personne à l'autre et dépend de plusieurs facteurs, les uns intrinsèques à l'individu (telle la solidité ou la fragilité psychologiques) et d'autres relevant de l'environnement extérieur immédiat qui peut être favorable ou pas. Confrontés ainsi à des situations critiques, certains êtres humains réussissent à surmonter leur traumatisme, apprivoisent leurs démons et poursuivent leur chemin dans la vie, tandis que d'autres, placés dans les mêmes circonstances périlleuses, restent suspendus à leurs blessures comme à une corde. Mais même ceux-là qui arrivent à se reconstruire après un drame en retrouvant une raison de vivre, une forme de conscience aiguë les éloigne et les rapproche en même temps du monde. Ils perçoivent les choses avec le regard du survivant. «La mort ferme les yeux des morts et ouvre ceux des survivants», a noté dans un de ses livres l'écrivain français Gilbert Cesbron.
Posté Le : 18/05/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Bouali
Source : www.lequotidien-oran.com